Dans ce troisième opus, Camilla Läckberg nous fait suivre deux récits parallèles. Celui de l'assassinat de cette petite fille et celui de la vie d'une jeune fille de la haute bourgeoisie suédoise des années 20.
Si la cohérence entre ces deux récits est sous-jacente mais jamais claire et bien définie, on ne trouve le lien entre les deux récits que très tardivement, presque au même moment que Patrick Hedström.
Une réflexion intéressante sur les haines familiales, sociales, et comment nos propres obsessions peuvent avoir des répercussions bien au-delà de nous-mêmes.
Camilla Läckberg ne se concentre jamais uniquement sur l'intrigue policière mais s'attache à dépeindre la Suède contemporaine qu'elle connait, loin de Stockholm. Erika découvre une nouvelle vie, sa vie de mère qui s'avère plus compliquée qu'elle ne l'aurait cru. De relations tendues en petits bonheurs, Erika Flack se réinvente. Patrick aussi est chamboulé par l'arrivé de leur bébé et il ne sait pas toujours bien gérer des situations tendues entre sa compagne et sa mère. La soeur d'Erika s'enfonce de plus en plus jusqu'au point de non retour ...
Si l'on reste passionné par la trame de l'histoire et la vie de ces personnages que l'on suit maintenant au travers de plusieurs livres, la lecture de cet opus s'est quand même révélée parfois fastidieuse; le récit est haché, dispersé, on saute, dans des paragraphes parfois brefs, en permanence d'une histoire à l'autre, d'une époque à l'autre. Il y a une intrigue principale, avec quelque ramifications, mais on a surtout l'impression que l'auteur s'empresse de mettre en place de nouveaux pions sur les différents protagonistes de façon à préparer le roman suivant ... La deuxième partie du livre a été de ce fait plus agréable à lire que la première, dans laquelle, il faut l'avouer, on s'ennuie un peu. Cependant, les personnages d'Agnès et Lilian, le cheminement de leur perversité et du mal qui les ronge sont tout à fait effrayants et passionnants à la fois.
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