Ils ont donné deux reines à la France, des papes à la chrétienté, et Florence leur doit ses heures les plus glorieuses. Princes prodigieusement populaires, riches et puissants, grands mécènes, les Médicis ont durablement marqué leur temps.
Depuis l'avènement de Côme l'Ancien, "Père de la patrie", au début du XVème siècle, jusqu'à l’extinction de la lignée avec la mort de Jean-Gaston en 1737, leur histoire n'est que révoltes, exils, assassinats, trahisons, jeux de pouvoirs et amours violentes.
Digne des meilleurs romans, elle inspire la verve de l'historien Dumas. Et l'histoire selon Dumas est une histoire où le sang coule, des complots se trament, des têtes tombent.
Menacé de faillite, Alexandre Dumas se réfugie à Florence en 1840, où il est chargé d'écrire le texte de la Galerie de Florence, renfermant gravées les œuvres conservées aux Offices. Ce superbe ouvrage s'ouvrait sur les Médicis, hommage à la famille qui avait fondé l'un des plus beaux musées du monde, cette galerie des Offices qui est, au fond, la trame de cet ouvrage.
Cette excellente édition cite les sources fort nombreuses que l'auteur a lui-même indexées, mais rectifie aussi quelques erreurs dans les noms des protagonistes que l'on pardonnera aisément à Dumas.
"Ainsi, avec la grandeur ascendante d'Avérard, de Jean de Bicci et de Côme, le Père de la patrie, l'art monte avec Cimabue, Giotto et Masaccio; avec Laurent le Magnifique, l'art fait une pause pour reprendre des forces: Léonard de Vinci, frère Bartholomée, Michel-Ange, Titien, Raphaël et André del Sarto naissent; sous Léon X, tout ce qui promettait tient, tout ce qui était fleur devient fruit, sous Côme Ier, arrivé au sommet de la puissance, l'art arrive à son apogée, et l'art et les Médicis, ne pouvant plus monter, commencent à descendre; les Médicis avec Ferdinand Ier, Côme II et Ferdinand II; l'art avec Vasari, le Baroccio, l'Allori, Jean de San Giovanni et Mathieu Rosselli; jusqu'à ce qu'enfin ils tombent ensemble, l'art avec les Gabiani et les Dandini, les Médicis avec Côme III et Jean-Gaston". Alexandre Dumas
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