Mauvaise nouvelle : le fameux inspecteur suédois
mélancolique et dépressif, Kurt Wallander, signe ici sa neuvième et dernière
enquête, et va disparaître.
Grand-père d'une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves
: vivre à la campagne avec son chien. Après avoir évoqué avec le commissaire la
guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales
suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine,
disparaît, puis c'est le tour de la belle-mère. Soupçons d'espionnage. Au
profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm
et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C'est alors qu'il
amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de
sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise...
Né en 1948, gendre d'Ingmar Bergman, Henning Mankell partage
sa vie entre la Suède et le Mozambique. Célèbre pour ses policiers, il est
aussi l'auteur de pièces de théâtre, d'ouvrages pour la jeunesse et de romans.
La critique a salué comme il se doit le départ de ce héros.
Ce roman est le meilleur "Wallander", avec « Les
Chiens de Riga » - il y a des points communs entre les deux, notamment dans la
description du rôle trouble joué par la Russie dans ce coin de l'Europe, entre
la Suède et la Lettonie. Cet "homme inquiet", c'est évidemment Kurt
Wallander. Inquiet de ne plus savoir où va la société des hommes, inquiet de ne
plus pouvoir répondre à toutes ses interrogations, inquiet du souvenir que
laissent ceux qui meurent. Henning Mankell, mieux que jamais, réussit à
équilibrer les besoins de l'enquête - les wallanderophiles reconnaîtront des
allusions à toutes les précédentes aventures de l'inspecteur - avec le portrait
émouvant d'un homme qui sent sa propre vie lui échapper.
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