Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du Kwazulu pour
échapper aux milices de l’Inkatha en guerre contre l’ANC. Même sa mère, seule
rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’elles lui ont fait… Aujourd’hui, chef
de la police criminelle de Cape Town, Neuman doit composer avec deux fléaux
majeurs en Afrique du Sud : la violence et le sida. Une jeune fille est
retrouvée cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. La
cause du massacre semble être une drogue de composition inconnue. Neuman, qui
enquête dans les townships sur l’agression de sa mère, envoie son bras droit,
Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur. Ils ne savent pas où
ils mettent les pieds. Si l’apartheid a disparu de la scène politique, de vieux
ennemis agissent toujours dans l’ombre de la réconciliation nationale.
« L'Afrique du sud d'aujourd'hui n'est pas ce paradis
légal dont l'on aurait pu rêver avec l'élection de Mandela. Le passé a laissé
des traces indélébiles. Les luttes internes entre opposants ont été aussi
meurtrières que la répression du pouvoir blanc. Et la violence des blancs a
trouvé une réponse dans l'opiniâtreté des noirs. Chaos et conflits ne se sont
que déplacés, et ils existent toujours. L'apartheid n'est plus légal, mais il
reste social.
Dix-huit mille meurtres par an, vingt-six mille agressions
graves, soixante mille viols officiels (probablement dix fois plus), cinq
millions d’armes pour quarante-cinq millions d’habitants : comment la première
démocratie d’Afrique pouvait être le pays le plus dangereux du monde ? »
Ecrit en 2008, à la veille de la coupe du monde de football en
Afrique du Sud, Zulu ne pouvait prévoir que le tristement célèbre Eugène Terre’Blanche,
inspirateur non dissimulé du personnage de Joosp Terreblanche, serait assassiné
le 3 avril 2010 dans des circonstances aussi sauvages que ce que le roman peut
décrire. Car ce qui ressort en premier lieu de la lecture de Zulu, c’est la
violence, cette violence sans limite dans laquelle on ne peut même pas définir
les camps des belligérants tellement ils sont nombreux. Et lorsque cette
violence s’allie à la recherche scientifique et à la guerre bactériologique
menée pendant toutes ces années par l’Afrique du Sud, lorsque les laboratoires
pharmaceutiques poursuivent leurs expérimentations sur l’homme dans ces pays d’un
autre monde, quel espoir reste-t-il d’une vie meilleure ?
J'ai hâte de voir le film qui vient d'être adapté du roman, avec Forest Whitaker et Orlando Bloom.
J'ai hâte de voir le film qui vient d'être adapté du roman, avec Forest Whitaker et Orlando Bloom.
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