samedi 25 décembre 2010
lundi 29 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
vendredi 29 octobre 2010
dimanche 24 octobre 2010
dimanche 17 octobre 2010
La vie animée et prolixe de Pierre Benoît l'a conduit à écrire un grand nombre de romans d'aventure dans lesquels la femme est toujours au centre des intrigues et impose sa présence envoûtante. Mais que pourrais-je dire de plus que Jean-Louis Curtis sur cet écrivain merveilleux: "Je suis certain que Pierre Benoît va sortir du purgatoire où l'ont condamné des pontifes de la critique désormais sans autorité, sans prestige, et sans pouvoir sur l'opinion. La dictature des cuistres, sous laquelle nous avons tous souffert entre 1945 et 1975 à peu près, est maintenant révolue. Profitez-en pour découvrir ou redécouvrir Pierre Benoît, un des plus merveilleux conteurs du XXè siècle. Envoyez paître les moutons de Panurge qui pourraient vous bêler aux trousses pour vos goûts rétro. Et ne boudez pas votre plaisir: c'est votre plaisir qui aura raison contre eux, et même contre vous."
vendredi 8 octobre 2010
Stonehenge et les cercles de pierre
Le plus célèbre des monuments mégalithiques anglais, Stonehenge, a ses admirateurs inconditionnels, tant pour sa beauté, son ancienneté que pour toutes les questions qu'il pose aux esprits curieux : sa construction, sa finalité, ses rapports avec les mathématiques et l'astronomie.
Symbole des savoirs anciens de l'humanité, Stonehenge est, pour qui l'a vu ou en a seulement entendu parler, une référence culturelle qui nous dépasse et fait partie de notre imaginaire.
Le monument préhistorique de Sronehenge a longtemps été étudié pour ses liens éventuels avec l'astronomie ancienne. Des archéoastronomes ont prétendu que Stonehenge représentait un « ancien observatoire », bien que son utilisation à cette fin soit contestée. Beaucoup pensent également que le site peut avoir eu une valeur astrologique ou spirituelle.
Aujourd'hui, le sentiment commun est que certaines de ces considérations astronomiques ont été surévaluées. Un certain nombre d'indices renforcent l'hypothèse du coucher du soleil au solstice d'hiver comme étant l'événement le plus important pour les fondateurs de Stonehenge.
Dans cette civilisation agricole du Néolithique, l'attente du "retour du soleil", à la fin de la journée la plus courte de l'année, et l'attente de la germination des graines semées à l'automne étaient certainement un événement plus important que le solstice d'été situé à une date où "les jeux sont faits"
lundi 27 septembre 2010
Lars Kepler est le pseudonyme du couple d'écrivains Alexander et Alexandra Abndoril, ils signent ici ensemble la première enquête de l'inspecteur Joona Linna.
Erik Maria Bark, un psychiatre spécialisé dans le traitement des chocs et traumas aigus, a longtemps été l'un des rares véritables experts de l'hypnose médicale. Jusqu'au jour où une séance d'hypnose profonde a mal, très mal tourné. Sa vie a frôlé l'abîme et, depuis, il a promis de ne plus jamais hypnotiser. Dix années durant, il a tenu cette promesse. Jusqu'à cette nuit où l'inspecteur Joona Linna le réveille. Il a besoin de son aide. Josef, un adolescent, vient d'assister au massacre de sa famille. Sa mère et sa petite soeur ont été poignardées, mutilées et dépecées sous ses yeux. Le corps lardé de centaines de coups de couteau, Josef vient d'être hospitalisé, inconscient et en état de choc. Mais il est le seul témoin du carnage et Joona Linna, pris dans une course contre la montre, veut l'interroger sans tarder. Car tout indique que l'assassin est maintenant aux trousses de la soeur aînée de Josef, mystérieusement disparue. Et pour lui, il n'y a qu'une façon d'obtenir un quelconque indice de l'identité du meurtrier: hypnotiser Josef.
Tandis qu'il traverse un Stockholm plus sombre et glacial que jamais, Erik sait déjà que, malgré toutes ses protestations, il brisera sa promesse pour tenter de sauver une vie. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la vérité que porte Josef va changer sa vie. Que son fils est sur le point d'être enlevé. Et qu'en réalité, c'est pour lui que le compte à rebours vient de commencer.
dimanche 19 septembre 2010
dimanche 5 septembre 2010
Les vacances de Patrik Hedström et d'Erica Falck seront de courte durée : le corps d'une jeune femme est retrouvé dans un site touristique d'une petite ville balnéaire de Suède, Fjällbacka. L'inspecteur est appelé de toute urgence sur le lieu du crime. La situation se complique lorsque les policiers découvrent aussi deux squelettes de femmes. Patrick devra, avec l'aide d'une équipe peu expérimentée en matière d'homicide, être rapide et efficace : une nouvelle jeune fille a disparu...
Après La Princesse des glaces, nous retrouvons avec joie Erica sur le point d'accoucher, Patrick face à de nouvelles responsabilités familiales et professionnelles, Anna qui réussit - presque - à quitter un mari violent... Camilla Läckberg nous entraîne dans une histoire de famille bien complexe où un vieux guérisseur décédé depuis des années, Ephraïm Hult, réussit à hanter et à influencer ses petits enfants. Un polar bien construit, captivant, des personnages très attachants, et toujours une atmosphère provinciale lourde de secrets.
samedi 4 septembre 2010
Tout commence dans les Highlands cerclées de brume. Un clan exploite un homme (Mads Mikkelsen, d'une froide et esthétique beauté). Il est borgne et ne parle pas. Il vit dans une cage et le chef le sort, de temps à autre, pour le regarder se battre et tuer. Un jour pourtant, One Eye réussit à s’enfuir. Un enfant le suit. Sur leur route, ils rencontrent des missionnaires chrétiens qu’ils décident de suivre. Ayant pour objectif de rejoindre Jérusalem, ils se retrouvent sur une terre inconnue dont on ne comprendra qu'à la fin qu'il s'agit du Viland, une région du Canada découverte par les Vikings vers l'an mil.
Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising) est le film du mystère : mystère d’une zone géographique inconnue, mystère d’un personnage omniprésent à l’écran dont on ne connaîtra jamais la voix, mystère d’un lien invisible et fort entre l’enfant et le guerrier. Tout y est simple et complexe en même temps. Nicolas Winding Refn nous plonge au plus profond d’une transe divine : répétition de plans fixes dévoilant des paysages de montagnes ou des eaux transparentes, brumes terrifiantes où l’avenir n’a plus ni texture ni forme, visions où One Eye, ensanglanté, regarde un hors-champ et quelquefois lui-même. Les images, magnifiques, rythment un voyage vers l’enfer, où la nature, comme le cinéma, évolue à travers la figure du cercle.
Si One Eye est muet, la musique et les bruitages ont tôt fait de le remplacer, Nicolas Winding Refn met en place une permutation continue entre son héros et les éléments filmiques : puisqu’il ne parle pas, la musique le fera, s’il est borgne, c’est pour mieux souligner le caractère visuellement travaillé de chacun des plans. Le son, horrifique, associé à la beauté d’images teintées de noir et de rouge, construit un monde dans lequel on donnerait tout pour ne jamais aller, et tout pour simplement le voir, encore un peu, protégé par l’écran paternel.
Le Guerrier silencieux (Valhalla Rising) est un poème du plan fixe, un poème visuel venu du fond des âges, qui se traine dans la boue et rêve d'une source d’eau pure, qui passe de l’eau douce à l’eau salée, invention pudique pour évoquer les larmes, peut-être. A réserver aux initiés.
mardi 31 août 2010
L'agent de la CIA Evelyn Salt, capturée et torturée en Corée du Nord, est libéré suite à un échange de prisonniers. Deux ans plus tard, avec son chef, Winter, dans le bâtiment de la CIA qui leur sert de couverture, Evelyn Salt est désignée pour interroger un transfuge russe. Coup de théâtre : le Russe la désigne comme étant une espionne soviétique infiltrée. Elle aurait, affirme-t-il, pour mission de tuer le président de la Fédération de Russie, venu à New-York pour assister aux obsèques du vice-président US décédé récemment. L'interrogatoire tourne court. Dans l'ascenseur, le transfuge russe parvient à maîtriser ses gardiens, les abat et disparaît. Evelyn Salt s'enfuit également, ce qui éveille instantanément la suspicion de ses chefs. Elle est repérée et traquée. Elle parvient à rejoindre son domicile, où elle trouve des indices qui lui permettent de comprendre que son mari a été enlevé. Elle récupère ses armes et échappe encore une fois à ses poursuivants, après une longue poursuite.
Le lendemain, elle s'introduit dans la crypte de l'église où le président russe s'apprête à prononcer l'oraison funèbre du disparu. Au moyen d'explosifs, Salt provoque l'effondrement du plafond de la crypte, tire sur le président russe, puis se laisse capturer. Mais c'est pour réussir à s'échapper une nouvelle fois durant son transfert, en neutralisant ses gardiens au passage.
Elle rejoint le transfuge russe dans une péniche sur le fleuve Potomac. Ce dernier se révèle être Orlov, un "super-espion" de l'ex-KGB. Un flash-backs nous éclaire alors sur le passé de l'héroïne : c'est ce même Orlof qui l'a formée deux décennies plus tôt, ainsi qu'une série de jeunes russes destinés à devenir des taupes occupant des positions-clés dans la société américaine. Une opération de chirurgie esthétique leur a donné l'apparence de vrais enfants américains, soigneusement choisis. Ils vont leur être substitués, tandis que leurs parents seront abattus de façon à rendre toute identification impossible. Le jour X, ils est prévu que ces taupes agissent de concert pour anéantir l'Amérique. Et ce jour est arrivé !
Mais ce n'est que le début d'une histoire à rebondissements avec un suspense de qualité et des acteurs engagés dans leur rôle (mention pour Liv Schreiber, que j'aime beaucoup). Très bon film d'action et une histoire très acceptable- n'en déplaise aux critiques!
J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu
Il lui faut du sang pour pâture.
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.
Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,
Et son bec, fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…
Alphonse DAUDET ( 1840 - 1897 )
vendredi 27 août 2010
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.
Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense. Rien de surnaturel ou de fantastique dans ce roman, juste des récits de vies en apparence ordinaires, de leurs secrets les plus inavouables, de leurs sentiments des plus simples aux plus tragiques. Un régal.
vendredi 20 août 2010
jeudi 19 août 2010
samedi 14 août 2010
Grande-Bretagne, VII ème siècle après Jésus-Christ. Merlin le magicien a trois disciples : Balthazar, Veronica et Horvath. Ce dernier trahit son maître en jurant allégeance à la sorcière Morgane, qui élabore un plan funeste : lever une armée de morts pour asservir l’humanité. Comme Merlin est le seul à pouvoir anéantir son projet, elle l’assassine. Bouleversée, Veronica jette à Morgane un sort qui les emprisonne toutes les deux dans une poupée gigogne. Balthazar réserve le même traitement à Horvath mais il sait que cette solution n’est que temporaire. Seul un humain qui aura hérité des pouvoirs de Merlin pourra se débarrasser définitivement de Morgane et Horvath. Ainsi, il cherche l’élu pendant plusieurs siècles, en vain. Dans les années 2000, il s’installe à Manhattan où il ouvre une boutique d’antiquités et poursuit ses recherches en toute discrétion. Un jour, Dave pousse sa porte et Balthazar fait passer le test au petit garçon : à son contact, une figurine représentant un dragon s’anime et s’enroule autour de son doigt. C’est donc lui, le premier Merlinien. Mais Dave ouvre par accident la poupée gigogne et libère Horvath. Effrayé, l’enfant prend la fuite. Dix ans plus tard, il est devenu un étudiant qui excelle en physique. Balthazar le retrouve et entend faire de lui son apprenti…
Ce film d’aventures revisite la mythologie médiévale avec une fantaisie réjouissante et des effets spéciaux dans l’esprit de La Momie. Une plongée trépidante dans l’univers de la sorcellerie, interprétée par des comédiens qui ne boudent pas leur plaisir. Pour grands ados!
lundi 9 août 2010
Glenn Gould est né le 25 septembre 1932 à Toronto (Canada). Sa mère fut son premier professeur, et il lui apparut évident que son fils possédait des dons musicaux exceptionnels. A l'âge de 3 ans, les parents de Glenn Gould remarquèrent qu'il avait l'oreille absolue et une mémoire musicale remarquable. De 1942 à 1949 il étudia l'orgue et ce fut à l'orgue qu'il fit ses débuts publics à 13 ans. Après des études au Conservatoire royal de Toronto, il fit ses débuts à New York en 1955 et enregistra la même années les Variations Goldberg de Bach qui lui valurent sa réputation d'interprète dépourvu de tout sentimentalisme, au jeu vigoureux, fascinant et inégalé quant à la clarté du contrepoint. La carrière d'interprète de Glenn Gould a connu un tournant capital en 1964 lorsqu'il a décidé de cesser définitivement de se produire en public. Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer ce choix très exceptionnel pour un interprète d'aussi haut niveau. Son aversion phobique du public et des avions le faisait terriblement souffrir, mais au-delà de cet aveu d'échec, son idée que le concert est une institution rendue désuète par les possibilités offertes par les technologies d'enregistrement et de communication justifie encore mieux ce choix.
Les interprétations très originales de Glenn Gould, particulièrement celles de la musique de Jean-Sébastien Bach, sont un pur moment de bonheur. Son jeu, pratiquement dépourvu de legato, presque sans pédale, les réglages millimétrés de son piano fétiche, tendu à l'extrême pour gagner encore en rapidité sont sa marque propre. Il a particulièrement excellé dans l'interprétation des Variations Goldberg dont il a su mettre en valeur la dynamique, la vivacité, la profondeur de l'articulation logique des thèmes. Le deuxième enregistrement (1981) est tout simplement féérique.
Des extraits, là: http://musique.fnac.com/a355320/Jean-Sebastien-Bach-Variations-Goldberg-BWV988-CD-album?Fr=0&To=0&Mu=-13&Nu=1&from=1&Mn=-1&Ra=-29
Une récréation cinématographique, voilà comment résumer Night and Day (dommage que le titre original "Knight and Day" n'ait pas été conservé). James Mangold y enchaîne les scènes d'action à un rythme effréné, sans se prendre au sérieux un seul instant, évinçant notamment toute forme de réalisme. L'œuvre gagne ainsi en folie. Si l'on accepte ce postulat de base, le divertissement est total. Tom Cruise pilote les avions avec une aisance déconcertante, saute de voiture en voiture comme s'il s'agissait d'un sport national et ne craint absolument pas les taureaux (cette scène est très réussie). Quant à Cameron Diaz, elle assiste d'abord impuissante à ces nombreux délires, avant de se laisser rapidement prendre au jeu. Bien évidemment, il nous arrive de penser à Mr and Mrs Smith (la bande originale aux airs de tango y est pour beaucoup). Mais James Mangold joue davantage sur le mystère (qui est réellement Roy Miller ...), le dépaysement (on voyage à travers le monde entier) et l'humour, ici à la limite du grand n'importe quoi (un homme suspendu entre un train et le vide par une guirlande de saucisses). Une réussite à tous niveaux. Au delà, Tom Cruise s'auto-caricature avec bonheur, parodiant la saga Mission Impossible, Die Hard et James Bond sans aucun ménagement. Irrésistible de bout en bout.
Dom Cobb est un voleur confirmé, le meilleur dans l'art périlleux de l'extraction (inception), qui consiste à s'approprier les secrets précieux d'une personne, enfouis au plus profond de l'inconscient pendant qu'elle rêve et que l'esprit est le plus vulnérable. Le milieu de l'espionnage industriel convoite Cobb pour ses talents. Dom Cobb devient alors un fugitif recherché sur toute la planète. A cause de cela, il perd son plus grand amour. Une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie antérieure. Au lieu de subtiliser une idée, Cobb et son équipe vont devoir en implanter une dans l'esprit d'une personne. S'ils y parviennent, cela pourra constituer le crime parfait. Cependant aucune stratégie n'a pu préparer l'équipe à un ennemi dangereux, qui semble avoir toujours un coup d'avance. Un ennemi que seul Cobb aurait pu voir venir.
Les nombreuses mises en abyme s'avèrent passionnantes, à l'instar des considérations sur la construction du monde des rêves. Inception plante sans en avoir l'air des germes d'idées dans l'esprit du spectateur, préparant le terrain pour abattre sa dernière carte lors d'un final qui entretient juste ce qu'il faut de doutes pour stimuler l'imagination et engendrer de multiples interprétations. Si les intentions fonctionnent aussi bien, c'est parce que le moteur du récit se situe avant tout sur un plan émotionnel. Au cœur de ce petit jeu de poupées russes entre les rêves se situe la quête de Cobb, antihéros tourmenté par la culpabilité et les regrets et qui se livre malgré lui à une quête intérieure.