mardi 3 janvier 2012

J1 suite: la Montagne d'Ambre

La Montagne d'Ambre, à une trentaine de kilomètres de Diego, culmine entre 800 et
1475m d'altitude. Elle est divisée en deux versants par une barrière de séparation naturelle longue de 30 km. Son versant Ouest est doté d'un relief tortueux recouvert par une forêt dense et humide tandis que son versant Est semble plus aplani avec une forêt caducifoliée. Avec une très forte pluviométrie, c'est la région la plus arrosée de Madagascar, d'où l'importance de la couverture végétale du lieu. Ses terres sont très fertiles car volcaniques; c'est aussi un sanctuaire de la nature, une oasis au milieu de la savane sèche des environs.

Elle abrite une réserve spéciale et une forêt classée qui fait près de 18 200 ha de superficie. Plusieurs lacs et fleuves s'étendent au pied de la montagne. De nombreuses cascades et une multitude de torrents traversent aussi ses flancs, comme la Cascade sacrée, la Cascade Antakarana ou celle d'Antomboka.

La Montagne d'Ambre abrite, outre une multitude d'espèces végétales, 34 espèces d'amphibiens, 59 espèces de reptiles, 75 espèces d'oiseaux et plusieurs espèces de lémuriens.
Sur les photos, un petit aperçu de quelques unes de nos découvertes, dont notamment un magnifique Brookesia Tuberculata (il a fallu le trouver celui-là, le plus petit caméléon du monde! De la taille d'une pièce de 1 euro) ou encore un Uroplatus Sikorae (celui-là aussi il a fallu le trouver: si, si, il est bien sur la photo, mais c'est le roi du camouflage!). Des escargots géants, des cascades époustouflantes, des sangsues partout (qui grimpent à l'intérieur des pantalons), des lémuriens, des serpents, des oiseaux. Bref, la forêt dans laquelle j'ai passé une partie de mon enfance est toujours là!

Pique nique au milieu de la forêt, poursuite de l'exploration par le chemin des 1000 (plus de mille espèces végétales recensées sur ce sentier), de la pluie, encore des sangsues, des milliers de grenouilles, des cascades. Belle journée!

Retour à Diego en passant par Joffreville et ses belles litchis (quelques grappes charnues prises au passage), traversée de Sakaramy (le camp est toujours là, délabré, en ruine, occupé par des gendarmes, mais tout y est!). A Joffreville, la terre volcanique très riche a permis pendant longtemps la culture florissante de nombreux légumes de toutes sortes. Aujourd'hui, les habitants trouvent bien plus rentable de cultiver le khat, qui rapporte plus ... et qui pousse tout seul!




1 commentaire:

  1. Pff ! vraiment impressionnant l'Uroplatus. On a plus de chance de trouver des truffes dans le Périgord ! Même pas sûr que le sang lui monte à la tête.
    Phil

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