mardi 31 août 2010

L'agent de la CIA Evelyn Salt, capturée et torturée en Corée du Nord, est libéré suite à un échange de prisonniers. Deux ans plus tard, avec son chef, Winter, dans le bâtiment de la CIA qui leur sert de couverture, Evelyn Salt est désignée pour interroger un transfuge russe. Coup de théâtre : le Russe la désigne comme étant une espionne soviétique infiltrée. Elle aurait, affirme-t-il, pour mission de tuer le président de la Fédération de Russie, venu à New-York pour assister aux obsèques du vice-président US décédé récemment. L'interrogatoire tourne court. Dans l'ascenseur, le transfuge russe parvient à maîtriser ses gardiens, les abat et disparaît. Evelyn Salt s'enfuit également, ce qui éveille instantanément la suspicion de ses chefs. Elle est repérée et traquée. Elle parvient à rejoindre son domicile, où elle trouve des indices qui lui permettent de comprendre que son mari a été enlevé. Elle récupère ses armes et échappe encore une fois à ses poursuivants, après une longue poursuite.

Le lendemain, elle s'introduit dans la crypte de l'église où le président russe s'apprête à prononcer l'oraison funèbre du disparu. Au moyen d'explosifs, Salt provoque l'effondrement du plafond de la crypte, tire sur le président russe, puis se laisse capturer. Mais c'est pour réussir à s'échapper une nouvelle fois durant son transfert, en neutralisant ses gardiens au passage.

Elle rejoint le transfuge russe dans une péniche sur le fleuve Potomac. Ce dernier se révèle être Orlov, un "super-espion" de l'ex-KGB. Un flash-backs nous éclaire alors sur le passé de l'héroïne : c'est ce même Orlof qui l'a formée deux décennies plus tôt, ainsi qu'une série de jeunes russes destinés à devenir des taupes occupant des positions-clés dans la société américaine. Une opération de chirurgie esthétique leur a donné l'apparence de vrais enfants américains, soigneusement choisis. Ils vont leur être substitués, tandis que leurs parents seront abattus de façon à rendre toute identification impossible. Le jour X, ils est prévu que ces taupes agissent de concert pour anéantir l'Amérique. Et ce jour est arrivé !

Mais ce n'est que le début d'une histoire à rebondissements avec un suspense de qualité et des acteurs engagés dans leur rôle (mention pour Liv Schreiber, que j'aime beaucoup). Très bon film d'action et une histoire très acceptable- n'en déplaise aux critiques!





Un collier tissé chinois, un médaillon tibétain, du jade rouge de Chine, des cônes dorés orientaux et des Swarovski. Un mélange des cultures alliant la simplicité au brillant. Quand les opposés s'attirent, le ying et le yang ...




Morgane m'a ramené de ses vacances dans le sud cette jolie pierre grise et brillante venant de la sédimentation calcaire dans les grottes. La pierre a donc trouvé un collier pour être pendue autour du cou!

J’ai dans mon cœur un oiseau bleu,
Une charmante créature,
Si mignonne que sa ceinture
N’a pas l’épaisseur d’un cheveu


Il lui faut du sang pour pâture.
Bien longtemps, je me fis un jeu
De lui donner sa nourriture :
Les petits oiseaux mangent peu.


Mais, sans en rien laisser paraître,
Dans mon cœur il a fait, le traître,
Un trou large comme la main,


Et son bec, fin comme une lame,
En continuant son chemin,
M’est entré jusqu’au fond de l’âme !…


Alphonse DAUDET ( 1840 - 1897 )

vendredi 27 août 2010

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que
sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.

Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense. Rien de surnaturel ou de fantastique dans ce roman, juste des récits de vies en apparence ordinaires, de leurs secrets les plus inavouables, de leurs sentiments des plus simples aux plus tragiques. Un régal.

vendredi 20 août 2010



Ils sont tous d'implacables guerriers, loyaux uniquement entre eux. Leur nom ? The Expendables, une unité de mercenaires vivant en marge de la société. En acceptant une mission de routine, renverser un dictateur dans un pays sud-américain, Barney Ross et ses hommes vont vite se rendre compte qu'ils courent au suicide...

The Expendables nous livre un divertissement jouissif et une réunion d'anthologie, dignes des années 80. Bien sûr, il manque JC Van Damme, Steven Seagal et autres gros bras qu'on aime (Bruce Willis et Arnold Scwarzenegger y sont bien, eux).Mais il y a déjà là une belle brochette et de quoi semer du bruit et de la fureur! Horriblement divertissant.

jeudi 19 août 2010

Chavatangakwunua (petit arc en ciel)


Le collier rappelle les arbres de la forêt avec leurs fruits des bois, le motif d'argent est un pectoral protecteur, les franges s'agitent dans le vent qui fait bruisser doucement les feuilles.

Plaque d'argent dénichée à Aubagne, turquoises brodées et crochetées. Avec une manchette assortie.

Couleur terre

Les bruns se mêlent les uns aux autres et ramènent doucement à la terre et à ses
senteurs ...


Un cabochon de Vallauris rapporté de notre escapade à Aubagne, des toupies Swarovski et de la patience. Avec une manchette assortie.

samedi 14 août 2010

Grande-Bretagne, VII ème siècle après Jésus-Christ. Merlin le magicien a trois disciples : Balthazar, Veronica et Horvath. Ce dernier trahit son maître en jurant allégeance à la sorcière Morgane, qui élabore un plan funeste : lever une armée de morts pour asservir l’humanité. Comme Merlin est le seul à pouvoir anéantir son projet, elle l’assassine. Bouleversée, Veronica jette à Morgane un sort qui les emprisonne toutes les deux dans une poupée gigogne. Balthazar réserve le même traitement à Horvath mais il sait que cette solution n’est que temporaire. Seul un humain qui aura hérité des pouvoirs de Merlin pourra se débarrasser définitivement de Morgane et Horvath. Ainsi, il cherche l’élu pendant plusieurs siècles, en vain. Dans les années 2000, il s’installe à Manhattan où il ouvre une boutique d’antiquités et poursuit ses recherches en toute discrétion. Un jour, Dave pousse sa porte et Balthazar fait passer le test au petit garçon : à son contact, une figurine représentant un dragon s’anime et s’enroule autour de son doigt. C’est donc lui, le premier Merlinien. Mais Dave ouvre par accident la poupée gigogne et libère Horvath. Effrayé, l’enfant prend la fuite. Dix ans plus tard, il est devenu un étudiant qui excelle en physique. Balthazar le retrouve et entend faire de lui son apprenti…

Ce film d’aventures revisite la mythologie médiévale avec une fantaisie réjouissante et des effets spéciaux dans l’esprit de La Momie. Une plongée trépidante dans l’univers de la sorcellerie, interprétée par des comédiens qui ne boudent pas leur plaisir. Pour grands ados!



Philip, sans la connaître, déteste cette femme que son cousin Ambroise, avec lequel il a toujours vécu étroitement uni dans leur beau domaine de Cornouailles, a épousée soudainement pendant un séjour en Italie. Quand Ambroise lui écrira qu'il soupçonne sa femme de vouloir l'empoisonner, Philip le croira d'emblée. Ambroise mort, il jure de le venger. Sa cousine, cependant, n'a rien de la femme qu'imagine Philip. Il ne tarde pas à s'éprendre d'elle, à bâtir follement un plan d'avenir pour finir par buter sur une réalité de cauchemar. Ce don du suspense psychologique, que l'on reconnaît dans chacune des oeuvres de Daphné du Maurier, est particulièrement présent ici.


Orpheline et pauvre, Mary Yellan n'a pas d'autre ressource que de quitter le pays de son enfance pour aller vivre chez sa tante, mariée à un aubergiste, sur une côte désolée de Cornouailles. Dès son arrivée à l'Auberge de la Jamaïque, Mary soupçonne de terrifiants mystères. Cette tante qu'elle a connue jeune et gaie n'est plus qu'une malheureuse ombre, terrorisée par Joss, son époux, un ivrogne menaçant. Aucun voyageur ne s'est arrêté depuis longtemps dans cette auberge. Les naufrageurs qui sévissent sur les falaises au bord de cette lande mystérieuse font régner la terreur dans la région. De terribles épreuves attendent la jeune fille, avant qu'elle ne trouve le salut.


Élevée dans une famille londonienne aisée, Daphné Du Maurier écrit ses premières pages dignes d'être publiées à l'âge de dix-huit ans. Elle se marie en 1932 avec Sir Frederick Browning, général de division. 'L' auberge de la Jamaïque', récit mélodramatique aux accents hitchcockiens, est le livre qui la fait connaître du grand public. C'est pourtant 'Rebecca' (1938), oeuvre saluée par la critique, qui lui apporte la gloire. Son maniement expert des trames narratives en tous genres, ses décors gothiques et son goût pour la violence et le mystère en font l'égérie du genre romanesque populaire. Daphné du Maurier est également l'auteur de romans historiques et de pièces de théâtre, ainsi que biographe de son père et de Branwell Brontë.

Alfred Hitchcock adaptera au cinéma L'auberge de la Jamaïque, Rebecca et une nouvelle, Les oiseaux. Henry Koster adaptera quant à lui Ma cousine Rachel en 1952.


lundi 9 août 2010

Glenn Gould est né le 25 septembre 1932 à Toronto (Canada). Sa mère fut son premier professeur, et il lui apparut évident que son fils possédait des dons musicaux exceptionnels. A l'âge de 3 ans, les parents de Glenn Gould remarquèrent qu'il avait l'oreille absolue et une mémoire musicale remarquable. De 1942 à 1949 il étudia l'orgue et ce fut à l'orgue qu'il fit ses débuts publics à 13 ans. Après des études au Conservatoire royal de Toronto, il fit ses débuts à New York en 1955 et enregistra la même années les Variations Goldberg de Bach qui lui valurent sa réputation d'interprète dépourvu de tout sentimentalisme, au jeu vigoureux, fascinant et inégalé quant à la clarté du contrepoint. La carrière d'interprète de Glenn Gould a connu un tournant capital en 1964 lorsqu'il a décidé de cesser définitivement de se produire en public. Plusieurs raisons ont été évoquées pour expliquer ce choix très exceptionnel pour un interprète d'aussi haut niveau. Son aversion phobique du public et des avions le faisait terriblement souffrir, mais au-delà de cet aveu d'échec, son idée que le concert est une institution rendue désuète par les possibilités offertes par les technologies d'enregistrement et de communication justifie encore mieux ce choix.

Les interprétations très originales de Glenn Gould, particulièrement celles de la musique de Jean-Sébastien Bach, sont un pur moment de bonheur. Son jeu, pratiquement dépourvu de legato, presque sans pédale, les réglages millimétrés de son piano fétiche, tendu à l'extrême pour gagner encore en rapidité sont sa marque propre. Il a particulièrement excellé dans l'interprétation des Variations Goldberg dont il a su mettre en valeur la dynamique, la vivacité, la profondeur de l'articulation logique des thèmes. Le deuxième enregistrement (1981) est tout simplement féérique.

Des extraits, là: http://musique.fnac.com/a355320/Jean-Sebastien-Bach-Variations-Goldberg-BWV988-CD-album?Fr=0&To=0&Mu=-13&Nu=1&from=1&Mn=-1&Ra=-29

Une récréation cinématographique, voilà comment résumer Night and Day (dommage que le titre original "Knight and Day" n'ait pas été conservé). James Mangold y enchaîne les scènes d'action à un rythme effréné, sans se prendre au sérieux un seul instant, évinçant notamment toute forme de réalisme. L'œuvre gagne ainsi en folie. Si l'on accepte ce postulat de base, le divertissement est total. Tom Cruise pilote les avions avec une aisance déconcertante, saute de voiture en voiture comme s'il s'agissait d'un sport national et ne craint absolument pas les taureaux (cette scène est très réussie). Quant à Cameron Diaz, elle assiste d'abord impuissante à ces nombreux délires, avant de se laisser rapidement prendre au jeu. Bien évidemment, il nous arrive de penser à Mr and Mrs Smith (la bande originale aux airs de tango y est pour beaucoup). Mais James Mangold joue davantage sur le mystère (qui est réellement Roy Miller ...), le dépaysement (on voyage à travers le monde entier) et l'humour, ici à la limite du grand n'importe quoi (un homme suspendu entre un train et le vide par une guirlande de saucisses). Une réussite à tous niveaux. Au delà, Tom Cruise s'auto-caricature avec bonheur, parodiant la saga Mission Impossible, Die Hard et James Bond sans aucun ménagement. Irrésistible de bout en bout.

Dom Cobb est un voleur confirmé, le meilleur dans l'art périlleux de l'extraction (inception), qui consiste à s'approprier les secrets précieux d'une personne, enfouis au plus profond de l'inconscient pendant qu'elle rêve et que l'esprit est le plus vulnérable. Le milieu de l'espionnage industriel convoite Cobb pour ses talents. Dom Cobb devient alors un fugitif recherché sur toute la planète. A cause de cela, il perd son plus grand amour. Une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie antérieure. Au lieu de subtiliser une idée, Cobb et son équipe vont devoir en implanter une dans l'esprit d'une personne. S'ils y parviennent, cela pourra constituer le crime parfait. Cependant aucune stratégie n'a pu préparer l'équipe à un ennemi dangereux, qui semble avoir toujours un coup d'avance. Un ennemi que seul Cobb aurait pu voir venir.

Les nombreuses mises en abyme s'avèrent passionnantes, à l'instar des considérations sur la construction du monde des rêves. Inception plante sans en avoir l'air des germes d'idées dans l'esprit du spectateur, préparant le terrain pour abattre sa dernière carte lors d'un final qui entretient juste ce qu'il faut de doutes pour stimuler l'imagination et engendrer de multiples interprétations. Si les intentions fonctionnent aussi bien, c'est parce que le moteur du récit se situe avant tout sur un plan émotionnel. Au cœur de ce petit jeu de poupées russes entre les rêves se situe la quête de Cobb, antihéros tourmenté par la culpabilité et les regrets et qui se livre malgré lui à une quête intérieure.

Le premier Arbre blanc du Gondor est issu d'un fruit qu'Isildur parvient non sans risques à dérober à Nimloth le beau, l'Arbre blanc de Nùmenor, avant que celui-ci ne soit détruit à l'instigation de Sauron. Le fruit germe et croit en secret dans les jardins de Romenna et lorsque la première feuille s'ouvre au printemps, Isildur, qui avait été gravement blessé en sauvant le fruit, est guéri de ses blessures. Cette première pousse est finalement amenée sur la Terre du Milieu par Isildur et est plantée à Minas Ithil devant sa demeure. Mais quand Sauron revient sur la Terre du Milieu, il mène une attaque soudaine et prend Minas Ithil, détruisant l'Arbre blanc. Isildur s'échappe cependant, en emportant de nouveau une pousse.

En l'an 2 du Troisième Age, Isildur plante la pousse de l'Arbre blanc à Minas Anor. Cet Arbre blanc dure jusqu'en 1636 du Troisième Age, quand la Grande Peste frappe le Gondor, décimant la population et tuant le roi Telemnar et ses enfants.

Une troisième pousse est plantée en 1640 du Troisième Age par le roi Tarondor, à Minas Tirith. Celle-ci subsiste jusqu'en 2852, année de la mort de l'intendant Belecthor II. Aucune pousse ne peut alors être trouvée, de sorte que l'arbre est laissé en l'état à sa mort. Quand Aragorn devient roi, il découvre avec l'aide de Gandalf une pousse de l'Arbre blanc sur les pentes de Mindolluin, bien au-dessus de la cité, qu'il vient planter respectueusement à sa place. L'arbre mort est retiré de la cour, mais est placé dans la Tombe des Rois avec tous les honneurs normalement dus à un monarque défunt. La pousse fleurira en l'an 3019.

vendredi 6 août 2010

HASNA EL BECHARIA

Le retour de la Rockeuse du Desert. La France a découvert Hasna el Becharia au festival “Femmes d’Algérie” il y a dix ans. En 2009, elle fait le bilan avec Smaa Smaa, fruit d’un retour aux sources et de rencontre transversales qui ravivent une tradition remise au goût du jour. Le son inimitable de son gumbri, un luth de tradition gnawa réservé aux hommes, de sa guitare électrique et surtout de sa voix, emplissent ce disque du souffle lunaire du Sahara natal de Hasna el Becharia. C’est dans son désert qu’elle a commencé à l’enregistrer, pour ensuite le terminer à Paris, dans les studios Do Soul, où Teofilo Chantre, musicien capverdien d’exception, a fait le lien entre les différents intervenants. L’ensemble acquiert une touche moderne et nomade, tissé entre le sacré et le profane, entre cette soif de révolte et cette paix intérieure qui attise la transe de Hasna.

Ce qui est exceptionnel chez cette femme au physique maternel et sauvage, c'est le chemin qu'elle a pris pour pouvoir faire de la musique. Réservé aux hommes, le luth gnawa lui était de facto interdit. Elle a bravé cet interdit, malgré les coups de son père pour la dissuader, malgré la tradition, malgré sa culture. Comme elle n'arrivait pas à se faire entendre dans les salles lors des mariages, elle a adopté la guitare électrique. Une telle ténacité est admirable. Et pourtant, elle reste si classique: ses textes sont des psalmodies, des prières, quelques phrases courtes qui se répètent inlassablement au fil des notes. Presque libre, et pourtant en cage ... Son dernier album n'est pas celui que je préfère, mais il reste beau. Je m'étais beaucoup attachée à ses précédents morceaux, très marqués par les consonances moyenâgeuses de son gumbri.
Soleil rouge

En 1971, Terence Young met en scène Charles Bronson, Toshiro Mifune, Alain Delon et Ursula Andress dans Soleil Rouge, un western faisant cohabiter dans l'ouest américain de 1871 un ambassadeur japonais accompagné de deux samouraïs, une redoutable bande de hors-la-loi, des Comanches, et un petit village mexicain. Cet assemblage hétéroclite dans lequel l'atmosphère des années 70 est nettement palpable est pourtant très réussi et est un modèle du genre. S'y opposent des cultures foncièrement différentes et des contraires détonants. Toshiro Mifune est, comme à son habitude, magistral.

La crise est partout, même dans la presse. Surtout dans la presse. Jack McEvoy, journaliste au L.A. Times, chargé des affaires criminelles, vient de se faire "dégraisser". Viré comme un malpropre, avec seulement quinze jours de préavis et comme dernière mission de former sa remplaçante, Angela Cook.
Alors qu'il arrose avec quelques collègues cet événement qui ressemble fort à une fin de carrière, lui vient l'idée de signer un dernier article, épitaphe de sa carrière, qui obligerait tout un chacun à ne pas l'oublier.

Justement, une mère de famille vient de se plaindre auprès de lui du traitement réservé à son fils, Alonzo Wislow, un petit dealer de banlieue accusé de meurtre. Un Noir qui tue une femme blanche, fut-elle junkie, c'est toujours un dossier facile pour la police. Jack, qui a écrit une brève sur le sujet en suivant les recommandations des flics qui annonçaient que le gamin avait avoué, s'en veut un peu et met à profit ses quinze jours de "liberté" pour enquêter plus avant…

On le sait, Michael Connelly a fait ses débuts en tant que journaliste criminel et c'est avec un personnage qui lui ressemble beaucoup, ou au moins lui est particulièrement proche, qu'il signe ce nouveau roman. On a en effet déjà croisé Jack McEvoy dans un de ses plus célèbres livres, Le Poète, dont il était le personnage principal, ou dans quelques autres où il apparaissait en marge. Le revoilà donc en pleine lumière, sur le devant de la scène. Le L.A Times n'est pas épargné par la crise. Comme toute la presse écrite, il essuie les assauts d'Internet et de l'information "directe". C'est un métier qui disparaît. Avec son personnage, c'est sans doute un peu de nostalgie qui étreint Connelly, et lui fait nous proposer comme une sorte hommage à la fonction.

Connelly va donc nous dévoiler les secrets des salles de presse, les pratiques des journalistes en relation avec la police, ou comment ils réalisent leurs propres enquêtes. Et puis, en cherchant à écrire l'article qui lui donnera le Pulitzer — comment la société a transformé un gamin de seize ans en criminel — Jack McEvoy va tomber sur un gros, un très gros morceau. Un tueur en série comme il en a déjà croisé…

dimanche 1 août 2010

Rose de Damas

L'origine de la Rose de Damas se perd dans la nuit des temps. Son introduction en France serait due à Robert de Brie à son retour des croisades en 1254. D'autres évoquent Thibaut le Chansonnier, comte de Champagne, revenu lui aussi des croisades en 1239, qui en fit la Rose de Provins. Mais déjà mille ans avant JC la Damas d'automne remontante était plantée sur l'île de Samos en l'honneur d'Aphrodite. Plus tard, elle fut honorée à Rome avec Vénus. Associée à de nombreuses légendes et à la chrétienté, la fleur sacrée est aussi vieille que Damas, la ville habitée la plus ancienne au monde, où son huile et son parfum célèbrent la féminité et se noient dans des décoctions en phase avec les effluves des narguilés.



Mirkwood



Vers l'an 1000 du Troisième Age, l'Ombre réapparut et envahit Vert-Bois-le-Grand, qui prit alors le nom de Forêt Noire. Lorsque le temps fut venu, Thranduil, roi des Elfes sylvains du Nord, envoya son fils Legolas auprès d'Elrond.

Jaspe poppy et malachite entourant un arbre d'or.