lundi 28 mai 2012

Un pur espion

Vienne, en pleine guerre froide. Magnus Pym a disparu: un vent de panique souffle sur les services secrets de Sa très Gracieuse Majesté. Serait-il un traître, comme les Américains se tuent à le répéter? C'est ici la porte du plus fascinant des mondes que John Le Carré ouvre pour ses lecteurs: l’univers intérieur d'un espion, avec ses mobiles secrets, ses démons, ses fêlures. Qui est donc Magnus Pym? Un mythomane engagé dans un double jeu insensé? Un agent lunatique aux convictions floues? Un homme, en tout cas, que la personnalité de son père, Rick, escroc de haute volée, a pour toujours marquée. Rick vient de rendre l'âme dans les bras de deux prostituées; Magnus, enfin libre, rompt les amarres et se réfugie dans une pension de famille du Devon. Le voici penché sur son passé, confronté à lui-même.

samedi 26 mai 2012

Des fleurs (certaines carnivores)













 



Petite mention spéciale pour le Fosa


Le cryptoprocte féroce, ou fosa, agile grimpeur, est le plus gros et le plus dangereux carnivore autochtone de Madagascar. Cet animal a un certain nombre de caractères primitifs qui le font parfois considérer comme un véritable fossile vivant.
Sa notoriété de tueur est due au fait qu'il soit le seul carnivore à se hasarder près des villages et sur les terrains découverts. Mais le fosa est un mammifère nocturne friand d'insectes, de reptiles et de lémuriens.
Cette espèce endémique de carnivore s'apparente à la fouine et ressemble à un puma aux jambes courtes. En réalité, il est un membre de la famille des Viverridés. Le fosa est caractérisé par son museau pointu, son corps peut atteindre 91 cm de long et est prolongé par une queue mesurant en moyenne 61 cm. Il peut peser une dizaine de kilos.
Inoffensif pour l'homme, il est tout de même déconseillé de le déranger car s'il se sent en danger il déchargera un liquide nauséabond en signe d'avertissement. C'est aussi une espèce qui est en voie de disparition.
Difficile à observer dans la nature, heureusement le parc du Vakona Lodge à Andasibe en a de magnifique spécimens (une femelle et ses deux fils)!



J9: fin de l'aventure et retour sur Tana

Retour sur Tananarive en avion, tôt le lendemain matin. Les vacances sont terminées. Prochaine sortie: retour à Ste Marie au mois d'août, pour trois jours de sortie en mer. Objectif: observer les baleines! Un spectacle grandiose qu'il ne nous faut manquer à aucun prix!



J8: l'île aux Nattes

Cap tout au sud de Ste Marie cette fois pour accéder à l'île aux Nattes. Traversée en pirogue, puis sac au dos, tout le tour de l'île à pied!
L'île aux Nattes est un petit paradis de sable blanc, avec des plages à perte de vue, des rochers formant le Petit Zanzibar, et de petits villages de cabanes sur pilotis. L'eau est bonne mais le soleil tape fort!
Déjeuner bien mérité après le tour complet et une grande soif, puis retour au Libertalia, les jambes lourdes, pour un dernier coucher de soleil avant la fin des vacances.










Après cette folle journée, retour au Libertalia pour un repos bien mérité, un massage, et une soirée au calme autour d'un énorme plat de langoustes grillées.





Le cimetière des pirates

La fin de la ballade en quad ne pouvait passer que par le cimetière des pirates!  L'excentrique Minouche nous y a guidés, entre les pierres tombales de flibustiers tombés à Ste Marie (dont une femme), et le monument érigé par les camarades du célèbre pirate, en l'honneur de William Kidd, pendu à Londres en 1701. Le Capitaine Kidd inspira Stevenson pour son Ile au Trésor. Et son trésor, justement, reste encore à découvrir!




Et de l'autre côté de la passe, l'île aux forbans!


Sainte Marie, royaume des bandits et des pirates

L'île Ste Marie, la baie d'Antongila et la côte Est de Madagascar furent le repaire des pirates entre la fin du XVIIème et le début du XVIIème siècles. Les trésors des Caraïbes étaient alors épuisés et les patrouilles navales de France et d'Angleterre réduisaient encore les profits des flibustiers. Madagascar, en revanche, offrait un emplacement idéal pour attaquer les navires marchands naviguant par le cap de Bonne-Espérance, entre l'Europe et l'Extrême-Orient. L'île Ste Marie et la baie d'Antongila leur servirent alors de centre d'opération.
On estime que la population de pirates installés dans l'Est de Madagascar frisa le millier à son apogée. Parmi eux figuraient les noms de John Avery, William Kidd ou encore Olivier Levasseur, surnommé "la Buse", qui finit pendu en 1730 à la Réunion. Certains se marièrent à des femmes des tribus locales, donnant naissance à un groupe ethnique appelé Zanimalata. Ratsimilaho, fils du pirate anglais Thomas White, marqua ainsi profondément l'histoire de la côte Est de Madagascar et des Betsimisaraka.
John Avery, pirate anglais, s'établit vers 1695 dans la baie d'Antongila d'où il lança une attaque contre un maharajah moghol en route vers La Mecque. Outre son butin, Avery captura la fille d'un souverain oriental qu'il épousa. Il se proclama ensuite gouverneur d'Antongila. On ignore ce qu'il advint de lui, bien que certains historiens pensent qu'il finit sa vie en Angleterre dans l'anonymat.
Figure ambiguë de la côte Est, l'excentrique comte hongrois Maurice-Auguste de Benyowski s'enrichit pour sa part de la traite des esclaves. Nul ne sait comment cet ancien officier de l'armée autrichienne arriva à Madagascar en 1773, où il créa dans la baie d'Antongila la communauté de Louisville. Après avoir assis son pouvoir, il se déclara empereur de Madagascar. Son "empire" s'effondra tandis qu'il négociait avec le roi de France. Il revint en 1785 dans l'espoir de réaffirmer son autorité, mais il fut abattu à Foulpointe l'année suivante par des troupes françaises de la Réunion. Louisville disparut avec lui. Personne ne retrouva la trace de la ville ou de la tombe de Benyowski.


Retour en pirogue à travers la mangrove, déjeuner (poulet au coco), achat de miel de letchis, et on enfourche à nouveau les quads pour explorer cette fois le nord de l'île par les pistes caillouteuses.


                                             



Les criques et les plages se succèdent, boucle au nord de l'île puis redescente vers le sud avec un crochet à la cascade.



J7: journée quad sur Ste Marie

La colonne de quatre quads s'élance à la découverte de l'île, notre guide nous précède sur sa moto tout terrain. Traversée de l'île d'ouest en est, escapade dans la mangrove en pirogue, traversée du lac pour aboutir à une magnifique plage de sable blanc.













Baignade délicieuse, farniente, un pêcheur ramène sa prise de la barrière de corail, des poissons licorne, à la queue ornée de crochets coupants comme des lames de rasoir.