samedi 25 juin 2011


25 juin 1903 : naissance de Georges Orwell

Article anniversaire paru dans Lutte Ouvrière n°1657 du 14 avril 2000

À l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort de George Orwell en janvier 1950, les éditions 10 / 18 viennent de rééditer le récit de sa participation à la révolution espagnole de 1936 intitulé Hommage à la Catalogne ainsi que deux de ses premiers romans, devenus introuvables, Et vive l'aspidistra ! et Un peu d'air frais.

Le parcours d'un écrivain engagé

De son vrai nom Eric Blair, Orwell est né en 1903 au Bengale, où son père et avant lui son grand-père appartenaient à l'administration coloniale anglaise. Après des études dans un collège anglais huppé d'Eton, il s'est engagé dans la police impériale anglaise et a été affecté en Birmanie. Il a rapidement découvert les réalités du colonialisme, plongé dans un milieu dont l'arrogance et les pratiques l'ont conduit à démissionner de son poste dès qu'il l'a pu : « Il n'est pas possible de faire partie d'un tel système sans comprendre qu'il s'agit d'une injustifiable tyrannie. » Il poursuivait, dans un livre intitulé Le Quai de Wigan : « Je comprenais que non seulement je devais fuir l'impérialisme mais aussi toute forme de domination de l'homme par l'homme. Je voulais m'immerger, descendre parmi les opprimés, être l'un d'eux et de leur côté contre les tyrans. [...] L'échec me semblait être à l'époque la seule vertu ».

De retour en Angleterre, il mena pendant cinq ans une vie de vagabond marginal, faisant tous les métiers, à la limite de la clochardisation. Pour son premier livre, paru en 1933 et qui relate en partie ces expériences, il adopta le pseudonyme de George Orwell.

Petit à petit, il se forgea une réputation d'écrivain de gauche engagé et enquêta, par exemple, sur la situation des travailleurs anglais dans les régions industrielles du Nord. À cette époque, Orwell déclarait : « Chaque ligne de travail sérieux que j'ai écrite depuis 1936 a été écrite, plus ou moins directement, contre le totalitarisme et pour le socialisme démocratique tel que je le conçois ».

En 1937, il rejoignait les milices du POUM en Espagne et participait avec elles à la guerre civile espagnole. Blessé et en convalescence à Barcelone, il fut témoin de la répression stalinienne contre les membres du POUM et contre la CNT anarchiste, ce qu'il rapporta dans son témoignage sur les événements espagnols, Hommage à la Catalogne. Celui-ci eut bien des difficultés à être publié à son retour à Londres, les éditeurs de gauche le boycottant. Le livre parut cependant en 1938, année au cours de laquelle il adhérait à l'ILP (Independant Labour Party, Parti travailliste indépendant), organisation anglaise liée au POUM espagnol et, en France, au PSOP de Marceau Pivert et de Daniel Guérin, toutes organisations oscillant entre le réformisme et la révolution.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, il fut d'abord pacifiste avec l'ILP, puis rallia le camp des patriotards. Il pensait que tout devait être fait pour que les Anglais se mobilisent contre Hitler, rêvant que cette mobilisation se transforme d'elle-même en révolution. Il tenta même de s'engager, ce que sa mauvaise santé ne lui permit pas, mais rejoignit une milice de défense passive et finit par participer aux activités du ministère de l'Information à la BBC en 1942-1943 avant de collaborer à l'un des hebdomadaires du Parti travailliste, Tribune.

L'après-guerre sans révolution, l'explosion des premières bombes atomiques, l'évolution de la situation internationale entre 1945 et 1950, la mainmise de l'URSS sur les Démocraties populaires inspirèrent ses deux derniers romans, La ferme des animaux et 1984.

Hommage à la Catalogne

Des événements de la révolution espagnole et des combats contre les armées franquistes, Orwell rapporta le témoignage publié sous le titre Hommage à la Catalogne.

Engagé en 1937 dans les rangs des milices du Parti ouvrier d'unification marxiste, le POUM, Orwell découvre Barcelone aux mains des travailleurs en armes avant d'être envoyé dans les tranchées du front d'Aragon. Il appartient alors à la 29e division, une des divisions composées exclusivement de milices anarchistes. Lorsqu'il retourne, blessé, à Barcelone, les combats font rage entre les forces politiques du mouvement ouvrier lui- même. La reprise du central téléphonique des mains des milices anarchistes, par les forces du gouvernement républicain alliées à celles du Parti Communiste, donne lieu à une bataille acharnée, dont les anarchistes sortent vaincus.

L'atmosphère de la ville était alors empestée par la suspicion et la haine qui animaient les dirigeants du Parti Communiste Espagnol contre les anarchistes et contre les membres du POUM, traités d'agents provocateurs fascistes. Entièrement aux mains des staliniens, l'Internationale communiste répandit alors les pires calomnies, expliquant que le POUM était secrètement lié aux fascistes qui lui fournissaient des armes la nuit, tandis que les anarchistes, eux, étaient qualifiés d'« objectivement fascistes ». Les staliniens préparaient et justifiaient ainsi l'élimination physique des militants du POUM et des organisations anarchistes.

Le stalinisme à l'oeuvre pour éliminer, en pleine révolution espagnole, les militants révolutionnaires qui se revendiquaient d'autres courants d'idées, anarchistes, militants du POUM ou militants trotskystes, inspira à Orwell non seulement un dégoût du stalinisme mais aussi une réaction individualiste, le conduisant à quitter ce pays en révolution, dans lequel il ne voyait plus que des hommes et des partis s'entre-déchirant. Il retourna en Angleterre où il sut, pourtant, restituer de façon vivante et souvent très chaleureuse l'Espagne et plus particulièrement la Catalogne insurgée. Son témoignage garde toute son acuité et éclaire encore aujourd'hui ce qui animait les travailleurs et les militants, combattant pour rejeter les oppresseurs et faire naître un monde débarrassé de l'exploitation et des injustices.

Et vive l'aspidistra ! et Un peu d'air frais

Ces deux petits romans apparaissent directement inspirés par des épisodes de la vie de George Orwell en Angleterre.

Le premier, écrit à son retour de Birmanie, relate la façon dont Gordon, un homme ordinaire, promis à un avenir banal mais à l'abri de tout souci d'argent, se laisse couler délibérément, refusant d'entrer dans le moule d'une carrière toute tracée, de jouer en quelque sorte le jeu que sa famille et ses amis attendent de lui, d'avoir pour objectif de gagner sa vie comme on dit, c'est-à-dire surtout et avant tout de gagner de l'argent.

Seulement voilà, ce n'est pas si simple ainsi que le lui explique son ami : « Tu t'efforces de te conduire comme si on pouvait se maintenir debout en dehors de notre système économique. Mais on ne le peut pas. C'est le système qu'il faut changer, ou l'on ne change rien. » Et finalement, Gordon revient en effet à une attitude moins marginale, allant même jusqu'à acheter lui aussi cette plante verte, appelée aspidistra, qui doit trôner dans tout foyer qui se respecte...

Le second roman a été écrit en 1939. Le personnage central, un autre Gordon, marqué par la Première Guerre mondiale, pressent avec terreur l'arrivée de la Seconde. Les souvenirs affluent des années de son enfance dans un paisible un petit village anglais, ce qui lui permet de dépeindre ce que furent ces années-là, la misère du quotidien, puis la mobilisation et la guerre en France.

Orwell a nourri ce roman de sentiments pacifistes, nostalgiques non seulement de la paix mais également d'un passé définitivement révolu, voire saccagé par les transformations des villes et des campagnes, sous le coup du développement industriel et urbain.

Dans ces deux romans, Orwell fait en quelque sorte partager au lecteur deux étapes de sa propre existence, deux parcours intellectuels et individualistes qui devaient finalement le conduire à des positions non seulement très conformistes mais également très réactionnaires, de collaboration avec certains services du gouvernement anglais. Cela éclaire d'un jour particulier la personnalité de l'auteur d'Hommage à la Catalogne même si cela ne retire rien à son talent d'écrivain.

vendredi 24 juin 2011

Chili con carne

Une grande boîte de haricots rouges (400 à 600 g) , un poivron rouge, deux poivrons verts, 4 tomates sans la peau, un oignon, deux gousses d'ail, 500 g de viande hachée de boeuf, sel/poivre, 2 cubes Maggi, huile d'olive, cumin.

Couper les poivrons en lanières, les tomates en quartiers, l'oignon en rondelles, écraser les gousses d'ail. Faire mijoter l'ensemble dans une poêle à feu doux avec un peu d'huile d'olive. Saler, poivrer.

Dans une cocotte, faire revenir la viande hachée (avec un peu d'huile) et la faire dorer, puis ajouter les légumes, les haricots à demi égouttés, 2 cubes Maggi, 2 à 3 cs de cumin, du poivre, un petit verre d'eau. Mélanger. Couvrir la cocotte et laisser cuire sur feu très doux (au minimum) pendant au moins 45 minutes, au mieux 1h30 voire 2 heures, en remuant régulièrement.

Servir bien chaud, avec, en accompagnement, du riz (non salé et sans matière grasse).

dimanche 19 juin 2011


La suite très attendue du Dernier Templier.

Constantinople, 1203. Tandis que les croisés s'apprêtent à assiéger la ville, un groupe de Templiers s'infiltre dans la bibliothèque impériale afin d'y dérober des documents secrets qui ne doivent en aucun cas arriver entre les mains du pape. Les hommes parviennent à voler trois coffres recelant de dangereux secrets. Mais ils ne vivront pas assez longtemps pour les découvrir.

Le Vatican, de nos jours. Sean Reilly, agent du FBI, a le privilège de pouvoir consulter les archives secrètes de l'Inquisition, auxquelles seule la garde rapprochée du pape a accès. Mais il ne va pas tarder à trahir la confiance du Saint-Siège. En effet, Tess Chaykin, la femme qu'il aime, a été enlevée par un terroriste, et la clé de sa liberté se trouve dans l'un des documents archivés : le Fonde Templari, une histoire secrète des Templiers...

Alternant la période tumultueuse des croisades et l'époque actuelle, ce thriller historique mené tambour battant plonge le lecteur au coeur de l'univers fascinant des Templiers.

Grande soirée de vernissage au Metropolitan Museum de New York, où sont présentés les fabuleux trésors du Vatican. Soudain, chevauchant de front, quatre cavaliers en costume de Templiers sèment l'apocalypse parmi les robes longues et les smokings. En quelques minutes, l'exposition vire au carnage. Réfugiée derrière une vitrine, Tess, une brillante archéologue, assiste au pillage. Très vite, elle a le sentiment que ces cavaliers, qui ont disparu dans les ténèbres de Central Park, loin d'être de simples criminels, ont un lien avec la véritable histoire des Templiers. Seul Sean Reilly, un agent du FBI, fait confiance à l'intuition de la jeune femme. Ensemble, ils vont enquêter sur le mystère des Templiers. Ces moines-soldats ne détenaient-ils pas un secret qui, dévoilé, aurait pu faire chuter le Vatican, l'Eglise et la chrétienté tout entière ? Tess et Reilly n'auront que quelques jours pour découvrir ce secret avant que d'autres ne s'en emparent... La puissance du premier roman de Raymond Khoury naît de la confrontation entre une enquête en état d'urgence et la force de l'Histoire.
Clafoutis léger
(aux cerises, ou aux framboises, ou aux myrtilles)

1 sachet de fruits surgelés chez Picard, 4 oeufs, 10 cl de lait et 15 cl de crème liquide entière, 100g de maïzena (ou 50 g de maïzena et 50 g de farine fluide), 50g de beurre, 130 g de sucre, 1 sachet de sucre vanillé, 1 pincée de sel.

Beurrer le moule et faire fondre doucement le reste du beurre dans une casserole.
Préchauffer le four à 180°.
Dans un saladier, fouetter les oeufs + le sucre + le sucre vanillé et faire blanchir le mélange. Ajouter le beurre fondu, le sel, la maïzena et mélanger rapidement.
Délayer avec le lait et ajouter la crème jusqu'à obtenir la consistance d'une pâte à crêpes un peu épaisse.
Mettre les fruits dans le plat sur une seule couche (ne pas hésiter à en mettre plus que sur la photo!). Verser doucement la pâte, enfourner 40 minutes.
Saupoudrer d'un peu de sucre à la sortie du four.