lundi 31 janvier 2011

De nos jours, le christianisme est la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s'est jamais identifié à Dieu?
Comment, à l'issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l'Incarnation?
Quels autres regards ont été rejetés comme "hérétiques" lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l'élaboration du credo chrétien à partir du IV° siècle et de la conversion de l'empereur Constantin?
Ce livre du philosophe Frédéric Lenoir, absolument captivant, nous propose un saut dans l'histoire, et deux niveaux de lecture. L'un purement factuel, lié aux évènements, à la politique, aux hommes, et aux débats d'idées, qui nous mène du premier siècle à la séparation consommée de l'orient et de l'occident, l'autre comme une introduction à la spiritualité, à partir de la pensée et du comportement d'un homme. "Jésus opère une désacralisation du monde au profit de l'intériorité de la vie spirituelle. Il invite l'homme à dépasser la religion extérieure, nécessairement plurielle et concurrentielle, pour l'introduire dans la spiritualité intérieure, radicalement singulièrement et universelle". Remplacer ainsi le concept de religion par celui de spiritualité, sans doute le vrai tronc commun entre toutes les croyances du monde.

dimanche 30 janvier 2011







Il fait bien froid, mais j'ai fait chauffer les aiguilles à tricoter!

Victor HUGO
(Les contemplations)

Il fait froid

L'hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.

La neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée...
Ferme ta porte à l'aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !

Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais Dieu va rayonner peut-être !

Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l'homme plein d'envie ;
Doute du prêtre et de l'autel ;
Mais crois à l'amour, ô ma vie !

Crois à l'amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l'amour, tison du foyer !
A l'amour, rayon des étoiles !

Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.

La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l'indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.

Dans ta pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s'éclaire de ce qui brûle.

A ces démons d'inimitié
Oppose ta douceur sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.

La haine, c'est l'hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton sourire vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l'orage !

Garde ton amour éternel.
L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !

dimanche 16 janvier 2011


J'ai ressorti mes aiguilles à tricoter pour me confectionner une écharpe légère, mousseuse et très agréable à porter.

samedi 15 janvier 2011

Cake au chocolat à l'ancienne

Cake au chocolat à l'ancienne

Note de la recette

Pour 4 Personne(s)

Niveau de difficulté :
Temps de préparation :15 min
Temps de cuisson :30 à 35 minutes


Ingrédients

  • 150 g de chocolat dessert
  • 3 œufs
  • 100 g de sucre en poudre
  • 60 g de farine
  • 1 c. à café de levure
  • 50 g de poudre d'amande
  • 80 g de beurre
  • beurre pour le moule

Préparation

Préchauffez le four à th.6 (200ºC).

Cassez le chocolat en morceaux. Faites-le fondre au bain-marie avec 5 c. à soupe d'eau et le beurre.

Dans un saladier, battez les œufs avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez successivement la farine, la levure, la poudre d'amande et le chocolat fondu. Mélangez bien.

Versez la préparation jusqu'à mi hauteur d'un moule à cake beurré et enfournez 30 à 35 minutes.

Attendez 5 min avant de démouler le cake, puis laissez refroidir.






L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (en anglais, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde) est une nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson et publiée en janvier 1886. Elle conte l'histoire d'un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll.

Le Docteur Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, met au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C'est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Monsieur Hyde.

Cette nouvelle est devenue un concept central dans la culture occidentale du conflit interne du sens de l'humanité entre le bien et le mal.

Elle peut se lire comme une nouvelle d'épouvante, genre dans lequel elle est considérée comme une œuvre majeure, s'appuyant sur une écriture remarquable et une intrigue très riche. On peut également l'interpréter comme une œuvre sur le dédoublement de la personnalité et l'inconscient décrit par la psychanalyse.

C'est également une allégorie significative sur la tendance victorienne à l'hypocrisie sociale. Cette histoire a fait l'objet d'un nombre très important de pièces de théâtre et de films.

Mattoti et Kramsky l'ont, eux, adaptée en bandes dessinées. Les dessins au pastel de Lorenzo Mattoti sont une opposition permanente de noir bleuté et de rouge illuminé. L'opposition permanente de la lumière et des ténèbres, mais une lumière couleur de feu qui consume tout sur son passage. La première partie de cette très belle BD est très fidèle au livre de Stevenson, mais ensuite c'est le côté sombre de Hyde, sa cruauté, sa luxure, ses meurtres qui sont décrits dans le moindre détail. Ce qui a attiré les auteurs, c'est la représentation du mal. Et Hyde n'est pas le seul acteur de cette pièce sinistre.

Policier à New York depuis douze ans, Lamar est un Noir à la taille imposante. Quand un carnage se produit dans un lycée de Harlem, il est appelé sur les lieux. Un élève de dix-sept ans vient de tirer sur tous ceux qu’il croisait, causant quatorze morts et vingt-et-un blessés. Le jeune tueur est bientôt retrouvé dans le local clos où il s’est suicidé. Complètement effrayé, l’élève Chris DeRoy est découvert caché dans la même pièce. Ayant rassemblé toutes les dépositions, Lamar reconstitue la sanglante matinée du tueur. Celui-ci étant mort, l’affaire est vite close. Mais dix jours plus tard, un deuxième carnage endeuille une école du Queens. Là encore, c’est un élève qui a abattu plusieurs victimes, avant de se suicider. L’analyse des armes utilisées par les deux tueurs indique qu’il existe un lien.

Une nouvelle tuerie se produit dans un autre établissement. Trois carnages en trois semaines selon le même scénario, avec suicide des jeunes tueurs, il n’y a plus de hasard. Il est évident pour Lamar que quelqu’un se cache derrière cette série criminelle. Selon les témoignages, les tueurs étaient des adolescents sans problèmes, un peu solitaires, pas réputés dangereux. L’expert en balistique relève pourtant un indice capital, qui pourrait remettre en cause les suicides volontaires des coupables.

Au lycée de Harlem, si le gardien Quincey est plutôt coopératif, le directeur McLogan ne cache pas son hostilité envers le policier. Néanmoins, Lamar parvient à glaner quelques renseignements. L’un des élèves, à la scolarité problématique, ferait un bon suspect. Un suspect unique. L’adolescent ne se trouve pas au domicile de ses parents quand Lamar et Doris vont l’y chercher. Par contre, dans la cave où il se réunit avec des amis, les policiers découvrent des éléments capitaux. Il faut retrouver leur suspect avant un quatrième carnage…

Le lecteur comprend vite que l’hypothèse d’origine (un tueur par carnage) est trop simple. Mais s’il existe un “exécuteur”, il y a certainement aussi un “commanditaire”, l’un et l’autre n’étant pas si facilement identifiables. Quant au mobile des assassins, il est parfaitement crédible. Néonazisme, extrémisme, haine raciale, tous les ingrédients d'un cocktail explosif. On retrouve la narration fluide et précise de l’auteur. Ce suspense, plus bref que ses romans habituels, offre une facette séduisante de Maxime Chattam, et laisse le goût amer d'un réalisme effrayant.

vendredi 14 janvier 2011

Il faut tourner la page

Claude Nougaro

Il faut tourner la page
Changer de paysage
Le pied sur une berge
Vierge
Il faut tourner la page
Toucher l'autre rivage
Littoral inconnu
Nu
Et là, enlacer l'arbre
La colonne de marbre
Qui fuse dans le ciel
Tel
Que tu quittes la terre
Vers un point solitaire
Constellé de pluriel
Il faut tourner la page...
Redevenir tout simple
Comme ces âmes saintes
Qui disent dans leurs yeux
Mieux
Que toutes les facondes
Des redresseurs de monde
Des faussaires de Dieu
Il faut tourner la page
Jeter le vieux cahier
Le vieux cahier des charges
Oh yeah
Il faut faire silence
Traversé d'une lance
Qui fait saigner un sang
Blanc
Il faut tourner la page
Aborder le rivage
Où rien ne fait semblant
Saluer le mystère
Sourire
Et puis se taire