dimanche 8 décembre 2013

7 mai 1915: au large de l'Irlande, le paquebot RMS Lusitania est torpillé par un sous-marin allemand. Alors que le navire sombre, un homme confie à une jeune Américaine inconnue un paquet contenant des documents secrets de la plus haute importance.


Londres: deux « vieux » amis, Prudence Cowley (dite Tuppence) et Thomas Beresford (dit Tommy), se retrouvent, démobilisés après la Première Guerre mondiale. Tuppence a participé à l'effort de guerre par son travail d'infirmière, Tommy a combattu (et été blessé) dans les rangs britanniques.

Venant de fonder "les jeunes aventuriers, détectives", ils sont, pour leur première enquête, mêlés à une affaire d'espionnage, au cours de laquelle ils affrontent un mystérieux adversaire surnommé Mr Brown, lequel tient absolument à récupérer les documents compromettants confiés à Jane Finn, rescapée du torpillage du Lusitania, et qui, consciente du risque couru, n'a cessé de se cacher depuis lors en dissimulant son identité. L'adversaire des deux héros projette en effet de renverser par une révolution l'ordre social établi au Royaume-Uni, projet qui pourrait être anéanti par la découverte de ces documents…

samedi 7 décembre 2013


C’est l’une des plus grandioses œuvres de la littérature italienne, L’Enfer de Dante, qui est le fil conducteur de cette nouvelle aventure. En Italie, plongé dans une atmosphère aussi opaque que mystérieuse, le héros de Dan Brown, Robert Langdon, professeur de symbologie à Harvard va devoir affronter un adversaire diabolique sorti des limbes de l’Enfer et déchiffrer l’énigme la plus complexe de sa carrière. Elle le fait plonger dans un monde où l’art et la science de pointe tissent un écheveau qui exige de sa part toute son érudition et son courage pour le démêler. S’inspirant du poème épique de Dante, Langdon se lance dans une course contre la montre pour trouver des réponses et découvrir en traversant les Cercles de l’Enfer ceux qui détiennent la vérité… avant que le monde ne soit irrévocablement changé. De Florence en passant par Venise puis Istanbul, Robert Langdon doit résoudre cette énigme pour, peut-être, empêcher la destruction d'une partie de l'humanité que la surpopulation menace.

Déroulé comme un grand voyage culturel, le dernier roman de Dan Brown déçoit le voyageur déjà aguerri que je suis pour lequel tous les lieux visités sont déjà connus. Certes, il incite à retourner à Florence, par curiosité, pour y découvrir ces passages secrets et ces inscriptions mystérieuses, mais il n'apprend que peu de choses sur Venise et Istanbul, maintes fois visitées!

dimanche 13 octobre 2013

32 ans, un doctorat d'histoire en poche, Louis Antioche en a assez des livres, de sorte que lorsque l’ornithologue suisse Max Böhm lui propose de suivre la migration des cigognes à travers l'Europe et l'Afrique afin de chercher à comprendre pourquoi certaines d'entre elles ne sont jamais revenues au printemps, il accepte sans la moindre hésitation.

A peine arrivé à Montreux où Max est sensé l'attendre pour mettre au point les derniers préparatifs, Louis découvre son corps sans vie, foudroyé par une crise cardiaque, au beau milieu d'un nid de cigogne.

Louis ne sera pas au bout de ses surprises: Max Böhm a subi par le passé une transplantation cardiaque dans des circonstances inconnues. Intrigué, il se décide rapidement à poursuivre sa mission et à suivre les cigognes. Étrange parcours semé de multiples cadavres, de tueurs et de mystères. Car c'est le début de deux enquêtes. Louis ne tardera pas à découvrir que les cigognes servent de vecteur à un trafic de grande ampleur de diamants à partir de la Centrafrique et de l'Afrique du Sud. L'autre enquête, étroitement imbriquée, porte sur le vol des cœurs de dizaines de personnes à travers le monde.

Deux enquêtes qui se croisent autour de Max Böhm, des cigognes et des diamants, et qui conduiront Louis Antioche sur un itinéraire extrêmement dangereux de la Suisse à la Bulgarie, en passant par la Turquie, Israël, Paris, Bangui et Bruxelles puis, enfin, Calcutta où tout finit. 

C'est là que le jeune homme aux mains brûlées retrouvera son passé et son identité, mais cela ne pourra se faire qu'en perdant une fois encore sa famille et, surtout, en armant le bras de la vengeance contre un monstrueux assassin pourtant si proche de lui.

dimanche 4 août 2013

Le mot de l'auteur « J'ai mis dix années pour préparer Le Triangle secret, durant lesquelles j'ai interviewé des historiens, j'ai lu tout ce que je pouvais sur les Cathares, les Templiers, les francs-maçons. J'ai réuni une documentation écrite et une iconographie considérables. Je voulais nourrir mon imagination de toutes ces réalités : la plupart des flashbacks partent donc d'éléments réels : je m'engouffre dans des petites failles de l'histoire. ». Didier Convard.

Quel est ce secret si lourd que la papauté tient tant à préserver, y compris dans le sang ? Des Templiers du XIe siècle aux maçons d'aujourd’hui  de Jérusalem à la Champagne, voici l’histoire d’un combat contre le mensonge, une quête pour la vérité sur la mort de Jésus, son véritable tombeau et son ultime message.

An 1104. Le tombeau du Christ a été découvert sept siècles plus tôt, mais c’est une autre sépulture que l’Église recherche à Jérusalem… Une tombe anonyme qui hante la mémoire de certains initiés. Une légende veut que Jésus, traqué par les Romains après la crucifixion de son jumeau Thomas, se soit caché durant trois jours et trois nuits dans la dernière demeure de son frère et qu’il ait tracé sur son suaire les cinq Signes du plus hermétique des secrets de l’Humanité… Une longue guerre occulte s’engage alors entre l’Église et les Templiers, seuls à savoir que l’acronyme I.N.R.I. dissimulait le témoignage d’amour du Christ. Un savoir magnifique qui pouvait offrir à l’Humanité le plus généreux des présents : l’immortalité…
Un cadavre est retrouvé par la police aux environs de Paris. La victime a été décapitée, les yeux arrachés et replacés dans leur orbite, les membres suspendus par des crochets...
Le commissaire Franck Sharko est chargé de l'enquête. Ce meurtre l'intéresse d'autant plus que sa femme, Suzanne, a disparu depuis 6 mois et qu'elle pourrait être, en ce moment même, entre les mains d'un déséquilibré du même acabit. Bientôt des indices sont envoyés par le meurtrier directement à Sharko, par email et sur son portable...
Le tueur est là, tout près. Il connaît Franck qui se fait aider d'une profileuse et d'un pro de l'informatique pour son enquête. Un autre cadavre de femme ayant succombé à ses blessures est retrouvé dans des abattoirs désaffectés, atrocement torturée et dont l'agonie a été filmée pendant des mois.
De boîtes SM parisiennes au milieu très fermé du roi du porno français, Sharko suit la trace du tueur qui a toujours une longueur d'avance...

dimanche 26 mai 2013

Kaïken

« - Un kaïken. - Tu sais à quoi ça sert ? - C’est avec ce poignard que les femmes des samouraïs se suicidaient. Elles se tranchaient la gorge... ».

Olivier Passan de la Criminelle. Un solitaire fasciné par le Japon traditionnel, un samouraï des temps modernes, lancé dans la traque d’un insaisissable criminel, l'Accoucheur, qui éventre les femmes au terme de leur grossesse pour brûler le fœtus.

Ce flic tourmenté, complexe, cherche à comprendre les raisons du naufrage de son couple : Naoko, sa femme japonaise, a demandé le divorce mais ils se sont entendus pour une garde alternée de leurs deux enfants. Cette vie de famille chaotique est au centre de l’intrigue, qui joue des similitudes entre l’histoire personnelle de Passan et celle du serial killer que l’on est tenté de voir comme son double monstrueux. Mais le suicide de l’Accoucheur ne résout rien et Passan devra aller jusqu'au Japon rechercher la clé de l’énigme. Car c'est bien de son histoire à lui et de celle de Naoko qu'il s'agit.

La chambre des curiosités

Manhattan. Les ouvriers d'un chantier de démolition s'affairent parmi les gravats, lorsque le bulldozer se fige soudainement devant l'horreur du spectacle qui apparaît ; des ossements humains. L'enquête menée par Pendergast, du FBI, l'archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback établit qu'il s'agit des restes de trente-six adolescents, victimes d'un tueur en série, le Dr Leng, ayant sévi à New York vers 1880. Les jours suivants, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Se peut-il que ce dingue soit toujours vivant ? Ou aurait-il fait des émules ?

L'inspecteur Pendergast mène à nouveau l'enquête, mais cette fois avec une part de mystère encore plus grande. En effet, le fameux docteur Leng le conduira vers les arcanes de sa propre famille, et de ce côté là, rien n'est très simple. Le secret d'une vie plus longue, ou la fin de l'humanité, quel sort nous sera réservé au fil des pages?  Au passage, on apprend beaucoup de choses sur les grands musées mais, surtout, ces fameux cabinets de curiosités de la fin du XIXeme siècle.

Filière malgache

Xavier, grand reporter, est envoyé à Madagascar pour enquêter sur l'esclavage moderne et ses filières. Pas très méthodique, il se donne le temps de comprendre un peu comment fonctionne cette société dont il ignore tout.
Il croise des êtres de tous bords, détestables, étonnants ou admirables, il tombe dans quelques pièges, en évite d'autres, et découvre, en marge de son projet, un nouveau sujet dans lequel il s'investit de façon peu raisonnable.
Mais bientôt, presque par hasard, il se retrouve sur la piste d'un réseau de trafic d'êtres humains aux ramifications internationales.
Il se lance dans une poursuite aventureuse dont les rebondissements lui permettront de faire un apprentissage du pays plus rapide et plus intense que prévu, tout en conduisant son enquête bien plus loin qu'il ne l'aurait imaginé.

Pierre Maury, chroniqueur littéraire pour le quotidien belge Le Soir, vit à Madagascar depuis plusieurs années. Il a mis dans ce roman policier une grande partie de sa perception de la Grande Ile, de sorte qu'on pourrait presque lire ces pages comme un guide du vazaha à Tananarive. Certes son personnage boit beaucoup, cède facilement aux filles aguichantes qui ne manquent pas, mais le sujet de fond qu'il traite là est, hélas, un vrai sujet de préoccupation à Madagascar. Trop de filles, souvent très jeunes, se retrouvent prises dans les filets de réseaux de trafiquants autochtones qui les livrent à la prostitution et les envoient à l'étranger. Trop souvent, les familles sont, au mieux, des complices par complaisance. Dans un pays ou la pauvreté est un fléau, une fille n'est hélas rien d'autre qu'une simple marchandise.

Level 26



 Les policiers du monde entier classent les meurtriers sur une échelle de 1 à 25, selon leur dangerosité. Ce que personne ne sait, c'est qu'un tueur échappe à cette classification. Sa cible : n'importe qui. Son mode opératoire : n'importe lequel. Son surnom : Sqweegel. Sa classification : NIVEAU 26. 
Seul Dark, ancien agent fédéral, peut l'arrêter. Depuis que le monstre a massacré sa famille, il a quitté le métier, se jurant de ne plus mettre les pieds en enfer. Mais bientôt, il n'aura plus le choix.





Beaucoup d'hommes ont voulu lutter contre leur destin et le changer. Mais c'est de la folie." Cinq ans après, Steve Dark tente encore d'oublier le meurtre de sa femme, dont il se sent responsable. Mais Dark n'est pas un homme ordinaire. C'est un chasseur avisé et méthodique, capable d'infiltrer les esprits les plus aliénés. Affranchi de tout carcan judiciaire et moral, dégagé des procédures gouvernementales, il reprend la traque.







Le jour, Steve Dark élève seul sa fille de cinq ans. La nuit, il fait ce pour quoi il est né : attraper les monstres.
Le tueur, surnommé Labyrinthe, veut changer le monde : abattre les compagnies pétrolières, en finir avec les juges corrompus, les requins de la finance, les journalistes hypocrites... Mais il veut aussi qu’on parle de lui. Tous les moyens sont bons pour véhiculer son message, surtout les plus violents : à l’occasion de chaque attentat, il envoie une devinette et une montre décomptant les minutes avant l’action, et poste bien entendu les vidéos des victimes sur Internet. Très vite, il est félicité, admiré, adulé presque. Steve Dark saura-t-il arrêter la contagion ? Contrôle. Domination. C’est comme cela qu’il veut sauver le monde. Un meurtre après l’autre. 

Les trois romans se lisent très vite, l'intrigue est prenante, le scénario est rôdé. Mais on reste sur sa faim. La promesse de compléments sur Internet n'est pas tenue: les vidéos proposées sont réellement sans grand intérêt. J'ai regardé les premières, puis laissé tombé, le roman se suffit à lui-même. On reste aussi sur sa faim pour ce qui est du passé de Dark; tout au long des trois tomes, on attend des réponses ... qui ne viennent pas. Cela reste tout de même une bonne série.

Lonely Mountain

Far over the Misty Mountains rise
Lead us standing upon the height
What was before we see once more
Is our kingdom a distant light

Fiery mountain beneath a moon
The words aren't spoken, we'll be there soon
For home a song that echoes on
And all who find us will know the tune

Some folk we never forget
Some kind we never forgive
Haven't seen the back of us yet
We'll fight as long as we live

mercredi 10 avril 2013

La statue branlante d’un héros ambigu (Emmanuel Carrère et Limonov) par Pierre Maury

Un personnage comme un romancier peut en rêver : écrivain flamboyant, activiste politique, accompagné d’une femme très belle, ou de voyous homosexuels, alternativement riche et pauvre, adulé et conspué. Une figure forte, ancrée dans un pays qui ne cesse de se chercher une logique depuis que celle des deux grands blocs idéologiques est obsolète. Ce personnage existe, Emmanuel Carrère l’a rencontré et certains de ses livres ont été récemment réédités. Edouard Limonov, puisqu’il s’agit de lui, est cet homme ambigu, fascinant, insupportable. Tout à la fois. Emmanuel Carrère n’est pas différent de nous : plus il approche Limonov, fouillant dans sa vie, plus son projet lui semble miné de l’intérieur. Entre le pire et le meilleur, Limonov navigue sans peine, jusqu’à créer un parti néofasciste…


« Cependant, c’est plus compliqué que ça.
Je suis désolé. Je n’aime pas cette phrase. Je n’aime pas l’usage qu’en font les esprits subtils. Le malheur est qu’elle est souvent vraie. En l’occurrence, elle l’est. C’est plus compliqué que ça. »
Il y a au moins deux aspects dans le Limonov de Carrère qui les conduit simultanément au prix de difficultés prévisibles, puisque l’un contrarie l’autre. La face sombre du héros ne cesse d’empiéter sur sa face lumineuse. Le portrait du personnage est un de ces aspects, mené avec une rigueur à peine entamée par le surgissement d’émotions. Et ces émotions constituent le second aspect : l’auteur est en effet très présent dans son livre, il se met en scène comme il l’a d’ailleurs souvent fait par le passé.
Emmanuel Carrère est, pour le meilleur, un faussaire de l’autofiction. Il prend appui sur un sujet extérieur pour mettre en évidence ses réactions, pour sonder le goût étrange qui le porte vers une sorte de monstruosité. Cette veille permanente crée une tension qui dynamise le récit et empêche de le lâcher même quand Limonov ennuie, voire dégoûte.
L’homme qui voulait être écrivain et ne comprenait pas que d’autres reçoivent les honneurs à sa place est aussi le créateur de quelques épisodes formidables dans sa vie, qui pimentent le récit de Carrère. Il faut voir comment il passe, dans ses années américaines, de la jet-set au vagabondage. Comment les anathèmes qu’il lance contre Soljenitsyne ou Brodsky le coupent du milieu d’immigrés russes qu’il avait voulu investir, et où sa sauvagerie faisait merveille. Jusqu’à une certaine limite, qu’il franchit allègrement.
Les limites, Limonov n’a aucune idée de ce qu’elles sont. Il est excessif dans tout ce qu’il entreprend, recommence le même cinéma à Paris les années suivantes, où on le voit se rapprocher de la bande de Jean-Edern Hallier et de L’idiot international. Puis s’engager à Vukovar dans les combats aux côtés des Serbes, davantage, semble-t-il, pour vivre l’expérience de la guerre que par conviction…
Comment finira-t-il ? En chef religieux ou politique ? En philosophe apaisé ? Ou assassiné ? Emmanuel Carrère envisage plusieurs possibilités. Aucune ne convainc vraiment. Et pour cause : seul Limonov est capable d’inventer son chemin au fur et à mesure.

mercredi 20 mars 2013

"Limonov n'est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine; idole de l'underground soviétique sous Brejnev; clochard puis valet de chambre d'un milliardaire à Manhattan; écrivain branché à Paris; soldat perdu dans les guerres des Balkans; et maintenant, dans l'immense bordel de l'après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d'un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud: je suspends pour ma part mon jugement.
C'est une vie dangereuse, ambiguë: un vrai roman d'aventures. C'est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale."

On trouve beaucoup de choses dans ce livre passionnant. On y trouve même une part de la vie d'Emmanuel Carrère lui-même. Suivre Limonov depuis son enfance jusqu'aujourd'hui nous fait cheminer tout au long des dernières décennies de l'URSS et des premières années de la Russie. A l'image d'une citation de Vladimir Poutine: "Celui qui veut restaurer le communisme n'a pas de tête. Celui qui ne le regrette pas n'a pas de coeur".

"Poutine, j'y pense beaucoup en terminant ce livre. Et plus  j'y pense, plus je pense que la tragédie d'Edouard, c'est qu'il s'est cru débarrassé des capitaines Lévitine qui ont empoisonné sa jeunesse et que, sur le tard, alors qu'il croyait la voie libre, s'est dressé devant lui un super capitaine Lévitine: le lieutenant-colonel Vladimir Vladimirovitch.
On dit qu'il parle la langue de bois: ce n'est pas vrai. Il fait ce qu'il dit, il dit ce qu'il fait, quand il ment c'est avec une telle effronterie que personne ne peut être dupe. Si on examine sa vie, on a la troublante impression d'être devant un double d'Edouard. Il est né, dix ans plus tard que lui, dans le même genre de famille: père sous-officier, mère femme de ménage, tout ce monde s'entassant dans une chambre de kommunalka. Petit garçon chétif et farouche, il a grandi dans le culte de la patrie, de la Grande Guerre patriotique, du KGB et de la frousse qu'il inspire aux couilles molles d'Occident. Adolescent, il a été, selon ses propres mots, une petite frappe. Ce qui l'a empêché de tourner voyou, c'est le judo, à quoi il s'est adonné avec une telle intensité que ses camarades se rappellent les hurlements féroces sortant du gymnase où il s'entraînait, seul, le dimanche. Il a intégré les organes par romantisme, parce que des hommes d'élite, par qui il était fier d'être adoubé, y défendaient leur patrie. Il s'est méfié de la perestroïka, il a détesté que des masochistes ou des agents de la CIA fassent tout un fromage du Goulag et des crimes de Staline, et non seulement il a vécu la fin de l'Empire comme la plus grande catastrophe du XXème siècle, mais il l'affirme encore sans ambages aujourd'hui. Dans le chaos des premières années quatre-vingt-dix, il s'est retrouvé parmi les perdants, les floués, réduit à conduire un taxi. Arrivé au pouvoir, il aime, comme Edouard, se faire photographier torse nu, musclé, en pantalon de treillis, avec un poignard de commando à la ceinture. Comme Edouard, il est froid et rusé, il sait que l'homme est un loup pour l'homme, il ne croit qu'au droit du plus fort, au relativisme absolu des valeurs, et il préfère faire peur qu'avoir peur.
La différence avec Edouard, c'est que lui a réussi."

jeudi 21 février 2013

Abolition de l'esclavage


Abraham Lincoln avait réussi à faire passer le 13ème amendement, qui permet d'abolir l'esclavage, dans tous les états? Pas vraiment.
En novembre dernier, le Dr Ranjan Batra, professeur associé à l'université du Mississippi, est allé voir Lincoln au cinéma et cela lui a donné envie de faire des recherches sur le 13ème amendement. Il a ainsi appris que cet amendement, passé en 1864, a été rejeté par 4 états : le New Jersey, le Delaware, le Kentucky et le Mississippi.
Finalement, le New Jersey l'a ratifié en 1866, le Delaware en 1901 et le Kentucky en 1976. Le Mississippi, lui, a tenté de le ratifier en 1995 mais une erreur de procédure a empêché de rendre cela possible.  Betra s'est immédiatement lancé dans la recherche d'une copie du document de 1995 et il y a appris que l'état avait passé la résolution à l'unanimité. Mais le dernier paragraphe stipule que le Secrétaire d'état doit envoyer une copie à l'Office du registre fédéral, ce qui n'a jamais été fait.
Le document a alors été envoyé au bureau du Secrétaire d'état qui a accepté de le déposer rendant ainsi la résolution officielle. Et le 30 janvier 2013, le directeur du Registre Fédéral a écrit qu' « Avec cette action, l'état du Mississippi a ratifié le 13ème amendement de la Constitution des Etats-Unis ». Le pouvoir du cinéma (et de personnes de bonne volonté).

samedi 16 février 2013

Les Sakalava


Les Sakalava sont un groupe ethnique ou plutôt culturel de Madagascar occupant la majeure partie de la frange côtière occidentale de l'île, depuis la région de Tuléar au sud jusque dans la région du Sambirano au nord. En réalité, les Sakalava ne constituent pas un peuple homogène mais un ensemble d'ethnies diverses ayant fait partie d'un ancien empire apparu dans la seconde moitié du XVIIe siècle.

D'après les traditions, les chefs de clans (andriana) fondateurs du royaume sakalava sont les princes maroseranana (ceux possédant de nombreux ports) de la région de Fiherenana, actuel Tuléar. Ces derniers sont eux-mêmes issus des clans zafiraminia du sud-est de l'île que beaucoup considèrent comme des Blancs, peut-être d'origine arabe. Toujours est-il qu'en contact avec les traitants européens dont ils obtiennent des armes, en échange avant tout d’esclaves, ils soumettent rapidement les autres princes du voisinage, à commencer par ceux du sud, en zone mahafaly. Le véritable fondateur de la puissance sakalava est Andriamisara dont le fils, Andriandahifotsy (« le Prince blanc ») étend ensuite l'autorité vers le nord jusqu'au-delà du Mangoky. À leur tour, les deux successeurs de ce dernier, Andriamanetiarivo et Andriamandisoarivo poursuivent leur conquête jusque dans la région de Tsongay, actuel Majunga. Cependant dès cette époque l'unité de l'empire se brise, à un royaume du sud ou Menabe s'oppose le Boina du nord. Par la suite, le morcellement continue encore, malgré une extension de la puissance des princes du Boina jusque dans l'extrême nord, en pays antakarana.
Son processus de formation permet ainsi d'expliquer la grande diversité du monde sakalava dont les diverses parties continuent partout à perpétuer les particularités d'origine de chaque région, que ce soit du point de vue culturel ou linguistique. Sur ce dernier plan, le seul véritable facteur qui unifie les différents dialectes sakalava est leur commune appartenance au sous-groupe occidental des langues de Madagascar, les distinguant des langues du centre et du littoral oriental.
L'origine même du nom sakalava, ainsi d'ailleurs que sa véritable signification, fait encore l'objet de controverse. Ainsi, les traditions merina font état de multiples harcèlements de bandes sakalava contre leurs villages dès le XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe , mais sans que l'on puisse s'assurer que ces dernières avaient un rapport direct avec les habitants des royaumes de la côte. En fait, il semblerait surtout que dans ce cas, ce terme servait d'appellation générique pour désigner toutes les populations nomadisant dans les territoires peu habités entre le pays merina et le littoral occidental de l'île.

Peuple malgache: une origine austronésienne commune à toute l'île

Les nombreuses recherches pluridisciplinaires récentes - archéologiques, génétiques, linguistiques et historiques  - confirment toutes que l'ensemble du peuple malgache est primordialement originaire de l'archipel indonésien. Arrivés probablement sur la côte Ouest de Madagascar en canoë à balancier (waka) au début de notre ère - voire 300 ou 350 ans avant selon les archéologues -, ces pionniers navigateurs austronésiens sont connus de la tradition orale malgache sous le nom des Ntaolo ("les hommes d'avant", "les "anciens"). Il est également probable que ces anciens se nommaient eux-mêmes les Vahoaka (de Va-waka "peuple/ceux des canoës" ou "peuple de la mer"), terme signifiant simplement aujourd'hui le "peuple" en malgache.


Sur le plan morphologique/phénotypique, cette origine Sud-Est asiatique première des Malgaches explique, par exemple au niveau des yeux, le "pli épicanthal" asiatique de la paupière supérieure  répandu chez tous, qu'ils soient des côtes ou des hauts plateaux, qu'ils aient la peau claire, sombre ou cuivrée.
Ces vahoaka ntaolo ("peuple d'origine/premier") austronésiens sont à l'origine de la langue malgache commune à toute l'île, ainsi que de tout le fonds culturel commun : coutumes anciennes (comme celle d'ensevelir les défunts dans une pirogue au fond de la mer ou d'un lac), agriculture ancienne (la culture du taro-saonjo, de la banane, de la noix de coco et de la canne à sucre), architecture traditionnelle (maison végétale à base carrée sur pilotis), musique (les instruments comme la conque marine antsiva, le tambour de cérémonie hazolahy, le xylophone atranatrana, la flûte sodina ou encore la valiha) et danse (notamment la "danse des oiseaux" que l'on retrouve à la fois au centre et dans le Sud).

Au tout début du peuplement (période paléomalgache), les Ntaolo se subdivisèrent, selon leurs choix de subsistance en deux grands groupes : les Vazimba ("ceux de la forêt", aujourd'hui barimba ou orang rimba en malais) qui s'installèrent dans les forêts de l'intérieur et les Vezo ("ceux de la côte" , aujourd'hui veju en bugis et bejau en malais, bajo en javanais) qui restèrent sur la côte Ouest. Le qualificatif Vazimba désignait donc à l'origine les Ntaolo chasseurs et/ou cueilleurs qui décidèrent de s'établir "dans la forêt", notamment dans les forêts des hauts plateaux centraux de la grande île et celles de la côte Est et Sud-Est, tandis que les Vezo étaient les Ntaolo pêcheurs qui restèrent sur les côtes de l'Ouest et du Sud (probablement les côtes du premier débarquement).

Dès la fin du premier millénaire jusqu'à 1600 environ, les Vazimba de l'intérieur autant que les Vezo des côtes accueillirent de nouveaux immigrants moyen-orientaux (Perses Shirazi, Arabes Omanites, Juifs arabisés) et orientaux (Indiens Gujarati, Malais, Javanais, Bugis) voire européens (Portugais) qui s'intégrèrent et s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba, souvent par alliance matrimoniale. Bien que minoritaires, les apports culturels, politiques et technologiques de ces nouveaux arrivants à l'ancien monde Vazimba et Vezo modifièrent substantiellement leur société et sera à l'origine des grands bouleversements du XVIe qui conduiront à l'époque féodale malgache (1600-1895).

À l'intérieur des terres, les luttes pour l'hégémonie des différents clans Vazimba des hauts plateaux centraux (que les autres clans Vezo des côtes appelaient les Hova) aboutirent à la naissance des ethnies et/ou royaumes Merina, Betsileo, Bezanozano, Sihanaka, Tsimihety et Bara.
Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen orientaux et africains donnèrent naissance aux ethnies et/ou royaumes Antakarana, Boina, Menabe et Vezo (Côte Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka, Antambahoaka, Antemoro, Antanala, Betsimisaraka (Côte Est).

La naissance de ces grands royaumes "néo-Vazimba"/"néo-Vezo" modifièrent essentiellement la structure politique de l'ancien monde des Ntaolo, mais la grande majorité des anciennes catégories demeurèrent intactes au sein de ces nouveaux royaumes : la langue commune, les coutumes, les traditions, le sacré, l'économie, l'art des anciens demeurèrent préservés dans leur grande majorité, avec des variations de formes selon les régions

samedi 9 février 2013

Le grenier des enfers

Deux cadavres déchiquetés sont repêchés dans les égouts de New York. Une série de meurtres de sans-abri plonge la ville dans une psychose collective. Les autorités s’inquiètent,  suspectant un lien entre les deux affaires.
Aloysius Pendergast part en chasse dans un dédale de stations de métro désaffectées et de galeries souterraines. Jusqu'au Grenier des Enfers qu'abrite Manhattan, là où se cache peut-être la chose meurtrière.
Le monstre hybride du Muséum est-il de retour? Tout laisse en effet à penser que le Mbwun n'a pas fini de sévir.

........  On estime a plus de 5000 le nombre de sans-abri qui vivent dans le labyrinthe de galeries souterraines, stations désaffectées,  tunnels de métro, anciennes canalisations et autres lieux à l'abandon sous Manhattan qui, par endroits, peuvent aller jusqu'à trente niveaux sous terre. La gare de Grand Central elle-même est construite au-dessus de sept niveaux de tunnels et galeries.
Dans beaucoup d'endroits souterrains, les sans-abri, les "taupes", se sont organisés en communautés - telles que "La Route de Birmanie,ou "Les Condos" - qui sont dirigées par un "maire". Parmi ceux qui vivent au sein de ces communautés, il en est qui ne sont pas remontés à la surface depuis plusieurs semaines, mois, voire années, et leurs yeux se sont habitués à des niveaux de luminosité très bas. La nourriture leur est apportée par des "coursiers", et quand ils sont à court de vivres il leur arrive de manger du "lapereau du rail" (du rat). L'une de ces communautés au moins a un instituteur à mi-temps - car il y a aussi des enfants qui vivent là, souvent amenés par leurs mères pour éviter que la garde ne leur soit retirée. Les taupes communiquent entre elles en morse, en tapant sur les canalisations... (voir Jennifer Toth, The Mole People (les Taupes), 1993)........


dimanche 27 janvier 2013

Alfred Grandidier


Alfred Grandidier est un naturaliste et un explorateur français (1836-1921). D'une famille de Lorraine très fortunée, il part avec son frère, Ernest  (1833-1912), pour un voyage autour du monde. Ils sont conduits par l'astronome et physicien Pierre Jules César Janssen (1824-1907), mais celui-ci, malade, doit rentrer en France au bout de six mois.
Ils visitent l'Amérique du Sud en 1858 et en 1859 et notamment les Andes, le Pérou, le Chili, la Bolivie, l'Argentine et le Brésil. Ils rassemblent durant ce voyage d'importantes collections qui sont analysées, en 1860, par Ernest.
C'est alors que les deux frères se séparent. Ernest  part en Chine et constitue de vastes collections qui sont aujourd'hui au Louvre et au musée Guimet. Alfred part pour le sud de l’Inde, où il veut s’initier au bouddhisme, qu'il atteint à la fin de 1862 et où il reste jusqu’à fin juillet 1863.
Fatigué par son voyage en Inde et par une attaque de paludisme, il part à Zanzibar puis à l'île de la Réunion pour se reposer. En 1865, il découvre presque par hasard Madagascar, qu'il visite avec Auguste Lantz. Il se consacre dès lors à l'étude de l'île et y fait de fréquents séjours avec le soutien du Muséum national d'histoire naturelle de Paris et de la Société de géographie. Il revient définitivement en France en 1870.
Il fait paraître de nombreux articles tant sur la géologie que sur la zoologie, ainsi que sur les peuples autochtones malgaches. Il réalise notamment un vaste projet de 30 volumes sur Madagascar. La fin de sa parution, posthume, sera assurée par son fils Guillaume Grandidier (1873-1957).
Les travaux d'Alfred Grandidier participent activement à attirer l'attention du gouvernement français sur cette île qu'il allait annexer à la fin des années 1890. Il conseille de nombreux explorateurs de l’île comme Louis Catat (1859-1933), Henri Douliot (1859-1892), Émile Félix Gautier (1864-1940) ou Casimir Maistre (1867-1957). Il assiste également Joseph Gallieni (1849-1916) lors de la conquête de l’île par ce dernier.
Il est élu à l'Académie des sciences en 1885 et est président de la Société de géographie de 1901 à 1905.
En 1956, à Tananarive, dans le jardin botanique et zoologique de Tsimbazaza (propriété de l’Institut de recherche scientifique) est édifié un monument en l’honneur d’Alfred Grandidier. C’est  un sculpteur de grand talent, Charles Barberis, « prix de Madagascar » en 1922, qui le réalise  (c’est lui qui exécute aussi celui du lac Anosy avec l’architecte Perrin - la Victoire ailée, haute de 8m25, qui lui vaudra une médaille d’or au salon de 1935).
La cérémonie d’inauguration de ce monument de Tzimbazaza se déroule le 14 décembre 1956, présidée par le haut-commissaire André Soucadaux et en présence d’une foule de notables français et malgaches, de hautes personnalités scientifiques de la Métropole et de la Colonie.  « L’histoire de Madagascar peut s’enorgueillir de trois grandes figures. Celle de Jean Laborde, le génial artisan. Celle de Rainilaiarivony dont l’œuvre fut politique. Et celle d’Alfred Grandidier. ». Seront évoqués les trois voyages de l’explorateur dans l’île, concrétisés par ses nombreux ouvrages, rapports et autres comptes rendus. Grâce à ces travaux,  « la conception que l’Europe se faisait de Madagascar se trouve bouleversée ».
Le monument de Tsimbazaza a une hauteur totale de 6 m. Le buste en pierre repose sur une colonne d’un mètre de diamètre, entièrement recouverte d’une frise sculptée en bas-relief. De face apparaît la carte de Madagascar. Vers le sommet de la colonne sont gravés en médaillons les traits des races principales de l’île : Merina, Sakalava, Betsileo, Antandroy. Le reste de la colonne est occupé par la figuration des formes caractéristiques de la faune et de la flore malgaches : un maki (« un des éléments les plus singuliers de la faune locale »), un crocodile (« véritable relique des temps passés »), un caméléon (« bête étrange à tout point de vue »), un zébu (« l’animal vénéré et aimé du Malgache »), l’arbre du voyageur ravinala, le vaquois de la forêt de l’Est, le palétuvier de la côte occidentale.

vendredi 25 janvier 2013

Relic


« Haut bassin du Xingu, 17 septembre 1987 - 
J'ai décidé de renvoyer Carlos avec la dernière caisse, moi je vais continuer seul à chercher Crocker. On peut faire confiance à Carlos, et je ne veux pas prendre le risque de perdre cette caisse au cas où il m'arriverait quelque chose. Tu remarqueras qu'elle contient une crécelle de chaman et divers autres objets rituels qui semblent uniques. Mais la figurine qui les accompagne et que nous avons trouvée dans une hutte vide constitue la preuve que je cherchais. Observe ces greffes de taille exagérée, ce côté reptilien, cette allure de bipède. Les Kothogas existent bel et bien, et la légende du Mbwun n'est pas une simple vue de l'esprit. Toutes les notes que j'ai prises sur les lieux sont dans le carnet qui contient aussi un récit complet des circonstances dans lesquelles l'équipe s'est séparée ; mais tu l'auras déjà appris quand ces lignes te parviendront. »

Une équipe d'archéologues massacrée en pleine jungle amazonienne. Les caisses contenant leurs découvertes acheminées au Muséum d'histoire naturelle de New York, et oubliées dans un sous-sol.
Quelques années plus tard, le musée annonce une exposition consacrée aux superstitions et croyances mystérieuses des peuples primitifs. Mais les préparatifs sont troublés par une série de crimes aussi sanglants qu'inexplicables. Le criminel : un homme ou une entité inconnue ?
Une menace terrifiante hante les couloirs et les salles du Muséum, un meurtrier d'une force et d'une férocité inouïes. On parle même d'un monstre. De quoi éveiller la curiosité d'Aloysius Pendergast, du FBI, expert en crimes rituels.

La Sirène


Un homme a mystérieusement disparu à Fjällbacka. Toutes les recherches lancées au commissariat de Tanumshede par Patrik Hedström et ses collègues s'avèrent vaines. Impossible de dire s'il est mort, s'il a été enlevé ou s'il s'est volontairement volatilisé.
Trois mois plus tard, son corps est retrouvé figé dans la glace. L'affaire se complique lorsque la police découvre que l'une des proches connaissances de la victime, l'écrivain Christian Thydell, reçoit des lettres de menace depuis plus d'un an. Lui ne les a jamais prises au sérieux, mais son amie Erica, qui l'a aidé à faire ses premiers pas en littérature, soupçonne un danger bien réel. Sans rien dire à Patrik, et bien qu'elle soit enceinte de jumeaux, elle décide de mener l'enquête de son côté. 
A la veille du lancement de La Sirène, le roman qui doit le consacrer, Christian reçoit une nouvelle missive. Quelqu'un le déteste profondément et semble déterminé à mettre ses menaces à exécution.  Mais il n’est pas le seul à recevoir ces mystérieuses lettres. Une terrible vengeance se cache-t-elle derrière tout cela, ou simplement la recherche d’une rédemption pour des actes odieux commis par le passé ?