samedi 31 mai 2014

La châtelaine du Liban

1922. Le capitaine Lucien Domèvre, un jeune officier méhariste en poste au Levant, alors sous mandat français, a été blessé dans des combats contre des tribus bédouines. Soigné à l’hôpital Saint-Charles à Beyrouth, il s’éprend d’une jeune infirmière, Michelle, fille du colonel Hennequin. Ce dernier croit bien faire en obtenant que son futur gendre soit nommé à Beyrouth au deuxième bureau.

Homme droit et patriote, habitué à la dure vie du désert, Domèvre va découvrir la douce vie coloniale du Levant, cette brillante et riche société cosmopolite adonnée au plaisir, et s’y perdre. Le capitaine Walter, héros méhariste, ami de Domèvre, la décrit ainsi : « le matin, une heure de bureau, pour la forme ; l’après-midi, citronnade et tennis avec les petites jeunes filles aigres; à sept heures, cocktail avec les femmes mariées plus ou moins jeunes ; la nuit, whisky, et les filles de music-hall à qui tu iras demander la dispersion du vague à l’âme que t’auront laissé tes flirts du jour. » Sans compter les intrigues, dont celle de l’alter ego britannique de Domèvre, le pittoresque major Hobson.

Domèvre va surtout rencontrer la comtesse Athelstane Orlof, mystérieuse Anglaise, veuve d’un diplomate russe, admiratrice de l’aventurière lady Esther Stanhope. Elle possède l’étonnant château du Kalaat-el-Tahara, ancienne forteresse franque des Templiers. Toujours prise entre pouvoir et opulence, la châtelaine du Liban collectionne les amants; Domèvre ira jusqu’à tout sacrifier pour Athelstane: Michelle, sa fortune et son honneur.

Avant de sombrer dans la folie, il sera secouru in extremis par l'altier Walter, qui saura ramener Domèvre vers le désert et la virile amitié des méharistes.

Les couleurs, la lumière, les odeurs du Liban se retrouvent toutes entières dans ce romans qui pourrait presque se dérouler de nos jours.


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